Au port de Sidi Lakhdrar, seulement 50 bateaux de pêche y sont accostés alors que la capacité d’accueil de ce port est estimée à 260. Son ensablement périodique fait fuir, en effet, de nombreux pêcheurs qui préfèrent aller exercer leur activité dans d’autres ports.
Le quotidien des marins-pêcheurs est un véritable calvaire à Mostaganem. En effet, cela fait plusieurs années déjà que le port de pêche de Sidi Lakhdar n’en finit pas de faire parler de lui. Son ensablement répétitif non seulement affecte le rendement des pêcheurs mais les fait fuir. A présent, ce sont des centaines de mètres cubes de sable qui doivent être dégagés au niveau de la passe. Cependant, une solution semble se profiler à l’horizon avec une opération de dragage.
La localisation de ce port, qui a englouti des enveloppes financières faramineuses, s’est avérée un fiasco. Pour preuve, la majorité des bateaux de pêche l’ont quitté, pour aller s’abriter dans d’autres ports qui présentent au moins le mérite de ne pas subir l’ensablement.
Selon des amateurs de pêche, les responsables se doivent de procéder au dragage régulier de la passe de l’entrée de ce port, précisant que, même s’il s’agit d’une solution provisoire, elle a au moins le mérite de maintenir la profondeur utile du tirant d’eau nécessaire à la navigation de chaque bateau. Ainsi, l’ensablement naturel du port de pêche de Sidi Lakhdar constitue, aujourd’hui, la préoccupation majeure des professionnels de la mer à Mostaganem.
L’accès de ce port devient une preuve chaque jour plus difficile à surmonter pour les navigants habituels et s’avère être un véritable piège. «L’inquiétude est grandissante et des voix ne cessent de se lever pour appeler à une solution définitive», soulignent d’autres armateurs de pêche dont plusieurs de leurs bateaux ont été coincés dans la passe d’entrée.
A présent, il est relevé l’accostage de 50 bateaux de pêche seulement, alors que la capacité d’accueil de ce port est estimée à 260 unités de pêche, du fait que de nombreux pêcheurs ont préféré aller vers d’autres ports. Selon nos informations, une enveloppe financière sera prochainement débloquée pour résoudre le problème d’ensablement.
Cependant, du côté des professionnels de la mer, l’urgence d’un projet important est indispensable pour mettre fin à ce problème qui n’a que trop duré. L’opération de dragage, se désolent-ils, est une solution provisoire et ne règle nullement le problème d’une manière définitive.
Pour rappel, de nombreuses opérations de dragage ont été effectuées, dont le dernier projet de désensablement était en juillet 2020 et a permis l’enlèvement de 55 000 mètres cubes de sable pour un coût global de 120 millions de dinars.