Au moins 12 harraga, qui étaient à bord d’une embarcation de fortune les transportant des côtes de Sidi Lakhdar, situées à 50 km à l’est de Mostaganem vers les côtes ibériques, de l’autre côté de la Méditerranée, ont disparu, apprend-on de source locale.
Ils sont en effet portés disparus depuis une vingtaine de jours, depuis qu’ils ont quitté la plage de Sidi Lakhdar pour tenter de rejoindre l’Espagne. Après avoir discuté avec des membres de leurs proches, ces derniers n’ont pas démenti la mauvaise nouvelle relative au départ d’une barque de fortune avec à son bord une douzaine de jeunes harraga, dont la majorité sont d’origine de la commune de Sidi Lakhdar.
D’autres sources nous ont également révélé que trois autres barques avaient pris le large en décembre dernier à partir des côtes du Dahra est de Mostaganem et sont arrivés à bon port. Ils ont appelé leurs proches à partir de l’Espagne.
Au moment où nous mettons sous presse, les infortunés sont toujours portés disparus, selon nos sources d’information. Notons que les services de police spécialisés dans la lutte contre la l’immigration clandestine ne cessent de démanteler des réseaux de passeurs impliqués dans l’organisation des traversées clandestines vers la péninsule ibérique et la saisie de matériel destiné à la traversée et des véhicules. Les réseaux sont également constitués de ressortissants étrangers.
En dépit des sanctions pénales sévères contre la migration irrégulière par voie maritime, les tentatives de traversées clandestines (harga pour rejoindre les côtes ibériques par embarcation de fortune) ont explosé. Il n’y a pas une semaine qui passe sans que les services de sécurité ne mettent en échec des tentatives.
Ainsi, dernièrement, et suite à l’ouverture d’une enquête après une plainte de cinq victimes qui ont été dépossédées de 200 millions de centimes, la brigade de lutte contre l’immigration clandestine, relevant de la sûreté de wilaya de Mostaganem, était à l’origine d’un coup de filet qui a permis le démantèlement d’un important réseau national spécialisé dans l’organisation de la harga par mer, a indiqué un communiqué de la sûreté de wilaya. Le réseau criminel est composé de six personnes, âgées de 24 à 36 ans, originaires de Mostaganem, Oran et Tipasa.
L’enquête se poursuit toujours pour tenter d’arrêter les autres éléments du réseau, précise-t-on. Après les procédures d’usage, les mis en cause ont été déférés devant le parquet territorialement compétent pour les griefs sus-évoqués.