Sidi Bel Abbès : Les décharges sauvages occupent 124 hectares

29/05/2022 mis à jour: 20:12
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Ces décharges représentent un danger pour la faune et la flore

Les participants à la Journée d’étude sur la gestion des déchets ménagers, organisée mercredi dernier au siège de la wilaya de Sidi Bel Abbès, ont préconisé une amélioration des modes de collecte et d’entreposage des déchets au niveau des centres d’enfouissement techniques. 

La problématique des décharges sauvages et leur impact sur l’environnement a également été au centre des débats animés, entre autres, par les représentants de la direction de  l’environnement, la conservation des forêts et d’associations de protection de l’environnement. Intervenant à l’ouverture des travaux de cette journée, la directrice de l’environnement a révélé l’existence de 66 décharges sauvages à Sidi Bel Abbès, bien plus que le nombre de communes (52) que compte la wilaya. «Certaines communes comptent deux à trois décharges sauvages, ce qui nécessite une réflexion impliquant tous les secteurs pour éradiquer ces espaces présentant des risques environnementaux certains», a-t-elle indiqué. 

Outre les dangers que représentent ces décharges pour la faune et la flore, leur existence faussant généralement les statistiques servant à établir des politiques sectorielles pour la gestion des déchets. 

On apprend que le ratio en termes de production de déchets est de 0,76 kilogrammes par jour et par habitant à Sidi Bel Abbès, ce qui représente un volume de 500 tonnes/jour. Or, les estimations fournies par les APC font état de 930 tonnes/jour et se basent sur les volumes de déchets captés par des décharges sauvages où se mélangent déchets ménagers, inertes et autres déchets non-contrôlés. 

Ces décharges s’étendent sur une superficie de 124 hectares répartis sur 27% de terrains agricoles, 21% de terrains domaniaux et 52% relevant du domaine forestier, ajoute la responsable du secteur de l’environnement. 

Afin de faire face à la prolifération de ces dépotoirs, l’intervenante a exhorté les assemblées locales à s’impliquer plus concrètement dans la préservation des espaces publics. 

Elle a, à ce propos, rappelé que seules 17 Assemblées communales (APC) ont procédé à la signature de convention pour le stockage des déchets au niveau des centres d’enfouissement techniques (CET), sept conventions sont en cours de lecture et d’élaboration. «Un CET couvre un rayon de 25 kilomètres et constitue un instrument adapté pour la gestion des déchets. 

Cependant, nous avons constaté que certaines APC se trouvant à moins de 5 kilomètres d’un CET n’ont pas pris la peine de se doter de convention», a-t-elle regretté. Pour le représentant des forêts, l’existence de décharges sauvages à la lisière des forêts augmente considérablement les risques d’incendie, notamment en période de forte chaleur. «Ces décharges non-contrôlées et ne disposant pas de clôture constituent un danger permanent pour le domaine forestier. 

Aussi, leur impact sur la santé humaine et la faune n’est pas à démontrer», dira-t-il. La conservation des forêts a recensé 29 décharges sauvages s’étalant sur une superficie de 42 hectares. Rappelons que le secteur de l’environnement a lancé en 2021 d’importantes opérations pour la gestion des déchets ménagers et inertes à Sidi Bel Abbès ainsi que l’élimination des décharges sauvages notamment dans les zones forestières. 

L’année 2021 a vu la mise en service du Centre d’enfouissement technique (CET) au niveau de la daïra de Benachiba Chelia pour la prise en charge des déchets de sept communes, à savoir de Tenira, Teghalimet, Tabia, Sidi Ali Benyoub, Sidi Dahou et AïnTrid, en plus de la commune de BenachibaChelia.         
 

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