Sidi Bel Abbès : Le maire émet un arrêté de démolition des constructions illicites

28/04/2022 mis à jour: 00:27
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Photo : D. R.

Le président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Sidi Bel Abbès, Miloud Meghrebi, a émis un arrêté de démolition de constructions archaïques (bidonvilles), exécutable juste après l’Aïd El Fitr.

Il l’a lui-même annoncé, lors d’une rencontre avec la presse, précisant le recours à la force publique pour l’éradication de ces constructions érigées illicitement et récemment aux abords de nouvelles cités d’habitations ou de zones ayant déjà fait l’objet de démolition et de recasement des occupants de bidonvilles. La démolition de ces constructions anarchiques est, pour rappel, régie par de strictes procédures légales et administratives à travers l’établissement des procès verbaux de constat pour infraction à l’urbanisme par des agents compétents.

«Il n’y aura pas cette fois-ci de recensement. Nous n’avons pas à recenser les occupants de ces logements car il n’y aura aucun logement à donner», a affirmé M. Megherbi, qui s’est dit déterminé à mettre en échec les tentatives d’accaparement de logements en érigeant des bicoques aux quatre coins de la ville.

«La démolition par la force publique mobilisera les services de l’APC, la wilaya et toutes les structures de sécurité. L’opération a été retardée jusqu’au début du mois de mai pour des raisons humanitaires liées à la particularité du mois de ramadan», a-t-il ajouté.

Durant les années précédentes, des milliers de logements ont été attribués dans le cadre d’opérations de résorption de logements (RHP) destinés aux occupants de bidonvilles. 1400 logements RHP et plus de 20 000 logements sociaux locatifs (LPL) ont été attribués l’année dernière dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. Il y a une dizaine d’années, d’autres opérations d’envergure ont été initiées pour résorber l’habitat précaire.

Des opérations de relogement fortement contestées, alors, par une partie de la population qui avait dénoncé des «irrégularités» et des «passe-droits». Pour de nombreux demandeurs de logements, ayant fait le choix de s’inscrire sur les listes de programmes publics locatifs, les attributions de logements RHP ont largement «ouvert la brèche à d’indus bénéficiaires, certains venus de wilayas lointaines».

La réapparition de nouveaux sites où les constructions de fortune ne cessent de proliférer met de nouveau à l’épreuve l’autorité des responsables civils et sécuritaires face à un phénomène qui, tout le monde le sait, est passé depuis longtemps aux mains de réseaux organisés qui n’ont cure de la loi.

Des réseaux encouragés, le plus souvent, par la passivité d’agents de l’administration et le manque de réactivité des éléments de la police de l’urbanisme (PUP). Et c’est à juste titre que les appels pour intensifier les actions sur le terrain et les mesures coercitives se font nombreux parmi les habitants du chef-lieu de la wilaya.

Des actions visant, en outre, les constructions anarchiques élevées sur la chaussée publique, les espaces verts, la détérioration des constructions (châtelets du centre-ville) relevant du patrimoine local, l’accaparement de servitudes et de voies publiques au vu et au su de tout le monde, à commencer par les responsables locaux.

 

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