En marge de la cérémonie d’ouverture des activités de la célébration de la Journée internationale de la langue maternelle et de la semaine des langues africaines organisée hier et aujourd’hui, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a déclaré qu’il y a une cohabitation des langues en Algérie.
«C’est un message à l’Unesco pour expliquer que la diversité linguistique est assurée notre pays», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse animée au niveau du Centre de loisirs scientifique du chef-lieu de wilaya. «L’Algérie a ratifié la convention de l’Unesco depuis 2022 et le HCA est membre du comité de coordination de la semaine des langues africaines.
Donc, nous sommes parmi les premiers pays qui célèbrent cette occasion, une manière de restituer cet engagement», a soutenu le même orateur qui ajoute que le HCA est présent avec ses cadres et son réseau d’universitaires qui sont au niveau des départements de langues et culture amazighes ouverts dans plusieurs universités du pays.
«L’objectif de cet événement est de célébrer cette diversité des langues en Algérie, ce vaste territoire. Il s’agit aussi de traduire les dispositions de la Constitution, notamment l’article 4 qui parle de tamazight dans toutes ses variantes linguistiques», a-t-il précisé. Le même responsable a fait savoir que 14 variantes de tamazight ont été énumérées. «Si on ne fait rien, d’ici 20 ans, beaucoup de variantes vont disparaître en raison de la socialisation et de l’exode provoquée surtout durant la période du terrorisme, où les gens avaient quitté leurs villages comme c’est le cas de Zeboudja, dans la wilaya de Chlef», a-t-il déclaré. «Aujourd’hui, je pense que le travail qu’il faut faire est la sensibilisation.
D’ailleurs, à Batna, la présence d’un département de langue et culture amazighes à l’université encourage beaucoup l’émergence de la variante locale et facilite sa prise en charge. Nous sommes dans la même démarche avec le ministère de l’Education et le secteur de la Communication à travers un travail qui a permis la présence de tamazight dans 27 stations régionales. Il faut savoir qu’il y a certaines régions où les citoyens revendiquent la prise en charge de la variante locale», a-t-il souligné.
M. Assad est revenu aussi sur les travaux de son institution, rattachée, faut-il le rappeler, à la présidence de la République. Il a ainsi parlé du prix du Président de la littérature et la langue amazighes institué, depuis quatre ans. Il a aussi évoqué la réalisation par le HCA d’une plateforme numérique dédiée, notamment, aux œuvres primées dans le cadre du Prix du Président.
Concernant l’académie de tamazight, le conférencier soutient la nécessité de réactiver cette institution qui prendra en charge les questions de tamazight en collaboration et en coordination avec le HCA. M. Assad a également souligné qu’il «n’y a pas de lutte entre les langues en Algérie». «C’est ce message que nous souhaitons transmettre à travers cette célébration qui concerne notre engagement envers l’Unesco et l’Acalan», a-t-il insisté . Meriem B.