Les atteintes aux règles d’urbanisme, telles que les constructions non autorisées, l’occupation illicite de terrains ou les modifications non conformes des structures, constituent des fléaux qui gangrènent de nombreuses villes à travers l’Algérie.
Ces pratiques, souvent banalisées par leurs auteurs et motivées par des raisons économiques ou sociales, engendrent des conséquences profondément néfastes et durables sur les individus, l’environnement et le développement urbain.
Le bilan des activités de la sûreté de la wilaya de Sétif pour le mois de juillet dernier en témoigne. De nombreuses infractions liées à l’urbanisme, à l’environnement et à l’hygiène ont été constatées. Les autorités ont relevé de nombreux cas de constructions illégales, de dépôts sauvages de déchets, ainsi que la vente de produits alimentaires impropres à la consommation.
Sur le plan quantitatif, les services concernés ont enregistré «58 infractions pour travaux de construction sans permis, 3 infractions portant atteinte à la propriété immobilière, et 6 démolitions ordonnées par les autorités administratives».
Malgré les interventions répétées des forces de l’ordre, ces transgresseurs persistent sans être véritablement inquiétés. Faut-il alors envisager un renforcement des sanctions judiciaires pour mettre un terme à ces pratiques anarchiques ?
Il est crucial de se rappeler que ces excès contribuent non seulement à la dégradation du cadre de vie, mais aussi à la surcharge des infrastructures au détriment des espaces verts, à l’augmentation des risques naturels, à la perte de valeur immobilière, et surtout à l’atteinte à l’environnement.
En matière de protection de l’environnement, la police de Sétif a relevé «6 infractions liées au rejet et à l’abandon de déchets inertes, 4 infractions concernant les déchets ménagers, et 2 abattages en dehors des abattoirs agréés.»
Bien que ces chiffres puissent paraître modestes, leur impact est considérable. Par ailleurs, dans le domaine de l’assainissement et de l’hygiène, la brigade de l’urbanisme et de la protection de l’environnement a recensé «144 infractions pour vente non autorisée sur la voie publique, et 3 infractions pour obstruction de la voie publique».
Lors des contrôles effectués dans les magasins, marchés et autres points de vente au sein du secteur urbain, 1,6 quintal de viande blanche impropre à la consommation a été saisi.
En dépit des rappels constants de la police de Sétif exhortant les commerçants à se conformer aux normes légales assurant la qualité des produits alimentaires, en particulier ceux à durée de conservation limitée, ces pratiques négligentes perdurent.
Avec l’été, période où le risque d’intoxications alimentaires s’accroît, une vigilance renforcée s’impose. Les services de sûreté en appellent donc à la responsabilité des citoyens, les incitant non seulement à rester attentifs, mais également à dénoncer toute activité illicite.