Selon l'université d'Arizona : Le CO2 affecte la température sur Terre depuis bien plus longtemps qu'on le croit

26/09/2024 mis à jour: 02:14
AFP
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Les périodes de fortes chaleurs étaient très souvent associées à des augmentations du taux de CO2 dans l'atmosphère

La clé pour sauver notre futur est de comprendre le passé. Les paléo-climatologues l'ont compris depuis longtemps. Ils s'affairent à étudier les évolutions climatiques de l'histoire de la Terre pour éclairer ce qu'il advient de nous en ces temps de réchauffement.

 Des chercheurs de l'université d'Arizona, associés aux scientifiques du Smithsonian Museum, ont réussi à tracer la courbe de températures du Phanérozoïque, l'éon géologique (regroupant plusieurs ères) dans lequel nous nous trouvons et qui a débuté il y a près de 540 millions d'années. Dans leur étude, publiée dans la revue Science, les scientifiques expliquent être parvenus, grâce à l'étude de roches, à construire cette courbe de température d'il y a 485 millions d'années à nos jours. Ils ont découvert des variations de température importantes à travers cette période, dues à la concentration de dioxyde de carbone.


La concentration en CO2 dans l'atmosphère a quasiment toujours des effets sur la température de la Terre
«Si on étudie les deux derniers millions d'années, on ne verra rien de similaire à ce qu'on attend pour 2100 ou 2500. Il faut remonter plus loin lorsque la température de la Terre était vraiment très élevée. 

Ce n'est que comme ça que l'on aura une meilleure compréhension de comment le climat pourrait changer dans le futur», indique Scott Wing, l'un des co-auteurs de l'étude. Les chercheurs ont ainsi découvert que pendant l'éon du Phanérozoïque, la température de la planète a beaucoup plus fluctué que ce qu'ils imaginaient. Certaines périodes ont vu la Terre atteindre 36 degrés Celsius quand elle n'était qu'à 0 pour d'autres. Les périodes de fortes chaleurs étaient très souvent associées à des augmentations du taux de CO2 dans l'atmosphère. «Cela montre clairement que le CO2 est le facteur dominant de l'augmentation des températures», souligne Jessica Tierney, paléo-climatologue et corédactrice de l'étude.


Les conséquences d'un réchauffement trop rapide pourraient être terribles


A l'heure actuelle, la température de la Terre est de 15 degrés Celsius. C'est plus frais que la majorité du Phanérozoïque. Mais les émissions de gaz à effet de serre induites par l'homme réchauffent la planète bien plus rapidement que lors des autres grosses chaleurs de l'éon. C'est cette vitesse de réchauffement qui inquiète les scientifiques. Elle pourrait créer un stress trop grand chez les espèces et détruire des écosystèmes entiers. Dans le passé, les augmentations de températures ont entraîné des extinctions de masse. 

Les humains eux-mêmes pourraient avoir du mal à encaisser le coup. Notre espèce n'a jamais dû s'adapter à des fluctuations de plus de 10 degrés. 


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