Selon les autorités Iraniennes : Un site militaire frappé par une attaque de drones

30/01/2023 mis à jour: 00:14
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Des images de l’attaque ont circulé sur les réseaux sociaux

Les autorités restaient très discrètes hier à la mi-journée après avoir annoncé avoir ouvert une enquête sur les causes de cette attaque non revendiquée. Dans la nuit, le ministère de la Défense avait annoncé l’échec d’une attaque menée «en utilisant des micro-drones sur l’un des complexes» du ministère à Ispahan, grande ville du Centre. Cette attaque, qui s’est produite samedi vers 23h 30 (20h00 GMT), n’a pas fait de victime mais uniquement «des dégâts mineurs à la toiture d’un bâtiment et n’a pas provoqué de perturbation dans le fonctionnement du complexe», a affirmé le ministère. Trois drones ont visé «une usine de fabrication de munitions» dans le nord de la ville, a ensuite précisé l’agence Irna. L’annonce de cette attaque intervient dans un contexte tendu sur fond de mouvement de contestation en Iran après la mort de Mahsa Amini en septembre, de divergences persistantes sur le dossier nucléaire et d’accusations par certains pays de fournitures par Téhéran de drones à l’armée russe pour la guerre en Ukraine. Le ministère iranien a précisé que l’un des drones avait été détruit par le système de défense anti-aérienne du site visé, tandis que les deux autres ont explosé. Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pu vérifier l’authenticité montre une grosse explosion sur le site et des images de véhicules de secours se dirigeant ensuite vers la zone. Dans des déclarations à l’agence Mehr, le parlementaire Mohammad-Hassan Assafari a accusé les «opposants et ennemis» de la République islamique, qui cherchent à «perturber les capacités défensives» du pays par cette attaque. L’Iran possède plusieurs sites de recherche nucléaire connus dans la région d’Ispahan, dont une usine de conversion d’uranium. En avril 2022, Téhéran avait annoncé avoir commencé à produire de l’uranium enrichi à 60% sur le site de Natanz, se rapprochant des 90% nécessaires à la confection d’une bombe atomique. Les négociations pour relancer l’accord international sur le nucléaire iranien, connu sous son acronyme anglais JCPOA et conclu en 2015 entre l’Iran d’un côté, l’Union européenne et six grandes puissances de l’autre, sont au point mort après la sortie unilatérale des Etats-Unis en 2018. Cet accord visait à empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique, un objectif que l’Iran a toujours nié poursuivre. Le programme nucléaire iranien a été la cible de plusieurs campagnes de cyberattaques, sabotages et assassinats ciblés de scientifiques. L’Iran a ainsi accusé Israël d’avoir mené plusieurs actions secrètes sur son sol, dont un attentat perpétré, selon Téhéran, au moyen d’une mitrailleuse commandée par satellite, ayant tué un physicien nucléaire de premier plan, Mohsen Fakhrizadeh, en novembre 2020. Sans qu’un lien puisse être fait avec l’attaque, un incendie a éclaté samedi soir dans une usine de production d’huile de moteur dans le nord-ouest du pays, a rapporté l’agence Irna. Ce feu, spectaculaire selon les images diffusées par les médias, s’est produit dans un important centre industriel lié au ministère de l’Industrie. L’incendie a été maîtrisé par les pompiers, et les autorités enquêtent sur ses causes, a indiqué Irna.

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