L'Université des sciences et des technologies Houari Boumediène (USTHB) a signé, hier, plusieurs conventions de collaboration avec des acteurs majeurs du secteur de l’hydraulique.
Parmi ces partenaires figurent des institutions telles que l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), l'Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), l'Office national d'irrigation et de drainage (ONID), l'Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH), l'Office national d'assainissement (ONA), l'Algérienne des eaux (ADE) ainsi que la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal).
Ces accords de coopération ont été officialisés lors d'une cérémonie tenue à l'université de Bab Ezzouar, sous la thématique «La sécurité hydrique en Algérie : un défi à relever», en prélude à la célébration de la Journée mondiale de l'Eau, le 22 mars prochain.
Dans son allocution d’ouverture, Djamel Eddine Akretche, recteur de l'USTHB, a souligné l'importance du rôle que doit jouer le secteur universitaire : «En plus de former et de mener des recherches, il est essentiel pour l'université d'établir des liens solides avec son environnement économique et social», a-t-il déclaré.
À cet égard, Akretche a mis en avant la réhabilitation réussie d'une station d'épuration au sein du campus universitaire, un projet rendu possible grâce à la collaboration entre les enseignants-chercheurs et les partenaires du secteur hydraulique. Cette réalisation, dit-il, fait de l'USTHB l'unique université au monde à disposer de sa propre station d'épuration. En établissant des ponts avec les acteurs de l'hydraulique, l'université espère mieux relever les défis liés à la gestion de l'eau en Algérie, notre pays étant classé parmi les plus touchés par le stress hydrique.
Selon Doudja Souag, directrice du laboratoire de recherche Leghyd au sein de l'USTHB, la complexité de la situation hydraulique en Algérie est exacerbée par une distribution irrégulière des ressources sur le territoire et par une connaissance insuffisante de l'état des ressources hydriques, tant actuelles que futures.
Elle souligne également les problèmes de gestion de la ressource, notamment la pollution des eaux superficielles et souterraines due au manque d'infrastructures d'épuration et à une maîtrise insuffisante des stations existantes, ainsi que l'envasement des barrages et les pertes liées à une gestion inadéquate.
Face à ces défis, glisse-t-elle, une politique de gestion optimale de l'eau devient plus que jamais nécessaire. Pour répondre à ces enjeux, l'USTHB a renforcé son offre académique dans le domaine de l'hydraulique.
La faculté de génie civil propose désormais une spécialité en hydraulique au niveau de la licence, ainsi que des spécialisations en hydraulique urbaine et en ouvrages hydrauliques au niveau du mastère, en plus des programmes doctoraux et de recherche existants.
Ces initiatives visent, selon la responsable du Leghyd, à former une nouvelle génération d'experts capables de contribuer efficacement à la résolution des problèmes hydrauliques en Algérie.