Une enveloppe de 50 milliards de centimes a été affectée à la réalisation et la réfection des structures éducatives.
Neuf nouveaux établissements scolaires seront livrés à l’occasion de la rentrée scolaire 2023-2024, dans la wilaya de Bouira. Il s’agit de quatre écoles primaires, 4 CEM et un lycée, a-t-on indiqué à la direction de l’éducation de la wilaya, en précisant que plusieurs projets concernant la réalisation d’autres structures à travers la wilaya sont en cours.
Pour parer au problème de surcharge des classes et surtout éviter aux élèves les longs déplacements, les autorités locales ont dégagé une enveloppe de près de 50 milliards de centimes pour financer les projets restés durant des années bloqués. Au chef-lieu de wilaya, deux structures (une école primaire et un lycée) ouvriront leurs portes dès cette rentrée.
Les deux structures sont implantées au quartier des 2000 Logements Aadl, un site d’habitation réceptionné dernièrement. Pour livrer le projet dans les délais mais surtout rattraper les retards, les entreprises engagées ont été instruites afin qu’elles renforcement leurs effectifs en assurant une organisation du travail adéquate pour garantir la continuité du chantier avec la mise en place du système 3x8, à savoir trois équipes différentes qui se relaient sur le même site pendant 24 heures.
Si cette démarche incitative a fonctionné dans certains chantiers, malheureusement, cette formule n’a pas marché dans plusieurs sites. Les entreprises retenues peinent à trouver de la main d’œuvre qualifiée. En outre, certaines entreprises respectant les dispositions contractuelles ont été conviées à livrer les chantiers avant même la fin des délais. Chose qui a suscité parfois des incompréhensions. «Il est parfois impossible de livrer des classes à la prochaine rentrée alors que le délai accordé est de 18 mois», se plaint un entrepreneur, visiblement acculé par les visites quotidiennes des responsables l’invitant à redoubler d’efforts.
Dans la commune d’Ath Laaziz, les travaux de construction d’un établissement de cycle moyen affichent une faible cadence. Les élèves risquent une autre année scolaire difficile d’autant que la région est dotée d’un seul CEM. L’ancienne structure réalisée en préfabriqué avait été démolie. Le problème de surcharge des classes persiste toujours.
Réhabilitation des écoles primaires
Dans le sillage du renforcement du secteur, trois cantines scolaires d’une capacité de 200 repas par jour seront réceptionnées, a-t-on indiqué à la direction de l’urbanisme et de la construction (DUC).
Les autorités locales ont également dégagé un montant conséquent sur l’enveloppe allouée (50 milliards de centimes), pour la réhabilitation des écoles primaires et autres édifices relevant du cycle moyen et secondaire. En effet, quelque 21 écoles, 29 CEM et 11 lycées ont bénéficié d’une opération de restauration, a-t-on précisé à la DUC en ajoutant que les travaux concernant la réhabilitation d’autres structures notamment celles situées en zones de montagne souffrant d’une dégradation avancée sont en cours.
Le montant financier mobilisé a permis également la réalisation d’une cinquantaine de classes supplémentaires au niveau des groupes scolaires souffrant de la surcharge dans les salles. Cependant, ce sont les aménagements externes qui posent problème. L’absence des terrains de jeux ainsi que des salles de sport destinées aux élèves est soulignée. La quasi-totalité des établissements scolaires livrés à l’occasion de la rentrée scolaire prochaine sont privées de ces espaces pourtant indispensables pour le développement de l’élève.
Autre contrainte à laquelle sont confrontées les autorités locales en charge notamment de la gestion des cantines scolaire est le maintien du personnel. Employés dans le cadre des différents dispositifs (emploi de jeunes), le fonctionnement des cantines tourne avec un personnel très réduit. «Nous sommes confrontés durant toute l’année scolaire à ce problème lié à la continuité du service au niveau des cantines», a assuré un élu d’une APC, déplorant surtout les dysfonctionnements dans l’approvisionnement en denrées alimentaires. Les fournisseurs qui ne cessent de dénoncer l’irrégularité dans le paiement de leurs factures ont toujours fini par abandonner cette activité.