Le 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) se tiendra en Algérie, probablement dans la capitale, à la fin de l’année en cours, a indiqué jeudi le secrétaire général du Forum, Mohamed Hamel, qui effectue une visite de travail en Algérie.
«L’année 2023 marquera un autre moment poignant dans la relation GECF-Algérie avec l’accueil du 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, probablement à Alger, la fin de cette année», a affirmé M. Hamel à l’APS. Soulignant le «rôle central» assumé par l’Algérie dans la fondation du GECF au début des années 2000, M. Hamel a assuré que «l’Algérie est un pilier du Forum des pays exportateurs de gaz et continue à jouer un rôle important aujourd’hui» au sein de cette organisation intergouvernementale qui compte actuellement, a-t-il ajouté, 19 pays membres et représente 72% des réserves prouvées de gaz dans le monde et 44% de la production commercialisée.
L’Algérie abrite le siège du GRI : une reconnaissance de son rôle dans l’industrie gazière
Exprimant sa fierté, en tant qu’Algérien d’être, depuis le 1er janvier 2022, le quatrième secrétaire général du GECF créé en 2001, M. Hamel a relevé aussi que l’Algérie a été choisie à l’unanimité lors du 6e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du GECF, qui s’est tenu en février 2022, à Doha (Qatar) pour accueillir le siège de l’Institut de recherche sur le gaz du GECF (GRI), dont l’accord de siège a été signé jeudi entre le ministère des Affaires étrangères et le Forum. «C’est une démonstration claire du grand respect dont jouit notre pays au sein du Forum et la reconnaissance de son rôle de pionnier dans l’industrie du gaz», a-t-il estimé, tout en exprimant sa «reconnaissance et sa gratitude à l’Algérie pour son soutien indéfectible au GECF». Cet institut fournira «un cadre pour la coopération scientifique et technologique entre les pays membres. Il servira de véhicule pour la coopération avec d’autres instituts similaires dans le monde et sera également un outil de développement professionnel pour les experts des pays membres, grâce à l’organisation de formations, de séminaires et d’ateliers», a-t-il expliqué. S’agissant de l’avenir du gaz naturel dans le contexte de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique, M. Hamel s’est dit «convaincu que le gaz continuera à jouer un rôle central en tant qu’énergie pour le développement durable, en raison notamment de l’augmentation de la population et de l’urbanisation, de la croissance de l’économie mondiale». Selon le SG du GECF, la demande mondiale d’énergie devrait augmenter de 22% d’ici à 2050, dont 36% de hausse pour le gaz naturel, mettant en avant, entre autres, le potentiel du gaz pour contribuer positivement à la transition énergétique à la stabilité des réseaux électriques. «La décarbonisation du gaz naturel lui-même offre un grand potentiel. Des technologies éprouvées, telles que le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS), peuvent rendre le gaz naturel encore plus propre, notamment pour la production d’électricité et les principales industries à forte intensité d’émissions, comme l’acier, le ciment et les produits chimiques», a-t-il encore soutenu. Le défi à relever demeure celui de mobiliser des «ressources financières nécessaires pour la transformation des réserves de gaz naturel abondantes», a-t-il fait observer estimant que «le besoin en la matière s’élèvera à 10 500 milliards de dollars d’ici 2050 dans le seul secteur en amont».