La nouvelle du décès soudain de Chakib Saouli, dimanche 4 septembre, suite à un infarctus du myocarde foudroyant, s’est propagée à Biskra comme une traînée de poudre suscitant surprise, peine et douleur chez tous ceux qui le connaissaient et l’appréciaient pour ses qualités humaines, son nationalisme exubérant, son engagement indéfectible pour le scoutisme et pour son militantisme pour la promotion et la reconnaissance des faits historiques ayant marqué Biskra et sa population durant la guerre de libération nationale.
Selon des témoignages, il avait été durement attristé de constater que sa maison de Feliache avait été cambriolée, alors qu’il rentrait des vacances avec sa famille. En sortant du commissariat, où il avait déposé une plainte, il a senti une douleur à la poitrine et des difficultés à bouger le bras gauche.
Son médecin traitant lui intima l’ordre d’aller aux urgences chirugico-médicales de l’hôpital Bachir Bennacer, où malgré les efforts des médecins et des paramédicaux, il a rendu l’âme au grand désarroi des siens et de tous ses amis et alliés. Né en 1957 à Biskra, Chakib Saouli a exercé le métier de greffier dans l’institution judiciaire.
Engagé très jeune dans les rangs des Scouts musulmans algériens dans le célèbre groupe Raja, il grimpera tous les échelons pour devenir un Kaid reconnu et respecté. Ayant à cœur de mettre en avant le rôle de sa ville natale en tant que foyer du nationalisme et de lutte pour l’indépendance de l’Algérie, il avait fondé avec ses pairs un bureau local de l’Organisation nationale pour la mémoire et l’histoire nationale «qu’il portait à bouts de bras», souligne-t-on.
Lundi, des centaines de personnes de Biskra, Alger, Oran et Constantine ont assisté à ses obsèques au cimetière d’El Boukhari de Biskra.
À noter que les scouts ont rendu un hommage posthume particulier au défunt, dont le corps recouvert du drapeau national a été exposé quelques minutes dans la cour du siège des SMA de la cité de la Gare, avant de rejoindre sa dernière demeure avec une immense procession de louveteaux ouvrant la marche funéraire et déployant l’emblème national et d’une foule de parents et de proches attristés par la disparition inattendue d’un homme laissant une famille de plusieurs enfants éplorés et « qui manquera aux scouts et au monde associatif de la ville de Biskra», relève-t-on.