La saison estivale avance à grands pas. A Boumerdès, les fortes chaleurs de ces derniers jours ont déjà incité plusieurs personnes à se rendre à la plage pour se rafraîchir. Avant-hier, plusieurs parasols étaient visibles sur le rivage.
A l’entrée de la plage Delfine, les préparatifs visant à garantir un bon séjour aux vacanciers vont bon train. L’APC du chef-lieu de wilaya a dégagé 15 millions de dinars pour embellir ces espaces de détente et les doter de commodités nécessaires, précise un élu. Avançant à pas pressés, Mohamed Bentoumi supervise les travaux de nettoyage et d’embellissement sur le front de mer.
Cet entrepreneur a obtenu récemment un marché de 7,6 millions de dinars. En sus des travaux de peinture et d’élagage des arbres, il doit rénover une dizaine de cabines sahariennes devant abriter les unités de la police et de la Protection civile.
Comme les années précédentes, ce type de chantier semble avoir été lancé en retard. «Ce n’est que la semaine passée que j’ai obtenu l’ordre de service de l’APC. J’ai engagé une trentaine d’employés et j’espère pouvoir tout terminer avant l’entame de la saison estivale», lance-t-il. Plus loin, au site mythique du Rocher noir, le décor laisse à désirer avec des bâtisses et des ruelles en état de délabrement avancé. Annoncé en 2017, l’aménagement du site a été ajourné pour septembre prochain. Sur la façade maritime de la ville, les hôtels se font rares.
Le projet de l’ex-ETRHB et celui réalisé par Cosider sont à l’arrêt depuis plusieurs années. Entre eux, un autre hôtel haut standing devra être construit par Sarl Sissou, mais le chantier peine toujours à sortir du sol.
Malgré ses belles plages et ses magnifiques sites touristiques, la wilaya de Boumerdès n’est pas bien lotie en termes d’infrastructures d’accueil. Plus de 50 projets, dont des complexes et des résidences touristiques, tardent à être lancés, a-t-on appris. Pourtant, la région est réputée pour être une des destinations préférées des vacanciers. Les autorités locales font tout pour garder cette place.
En sus des réunions de coordination, les autorités dégagent chaque année d’importantes subventions au profit des localités balnéaires pour remédier aux insuffisances constatées sur les plages.
A Corso, l’exécutif communal s’est engagé dans une véritable course contre la montre pour assurer un bon séjour aux vacanciers. Une équipe d’ouvriers s’affaire depuis quelques jours à nettoyer ce qui peut l’être au niveau de la plage principale. Grâce à l’aide de l’entreprise publique GCB, d’importantes quantités de sable ont été repoussées vers la mer. L’opération se reproduit tous les trois ans, affirme le vice-P/APC, Abdelkrim Boubachiche. Apostrophé sur place, ce dernier affirme que le jardin jouxtant la mer sera aménagé pour un montant de 20 millions de dinars.
Cet espace très prisé par les familles est dans un état lamentable. La mare d’eau stagnante près du rivage est toujours là, mais elle ne constitue aucun danger pour les estivants, assure M. Boubachiche. «Les eaux sont épurées au niveau de la station Foes, ce qui n’était plus le cas auparavant à cause de l’arrêt de l’unité de pompage», dit-il. Après l’épreuve des dépenses viendront les dividendes.
Contrairement aux saisons précédentes, plusieurs communes ont lancé des consultations pour céder les parkings aux enchères publiques. Saluée par plus d’un, la démarche vise à renflouer les caisses des collectivités locales, mais aussi à mettre un terme à l’exploitation anarchique des espaces de stationnement.