Les parkings longeant la Corniche ont été loués unilatéralement par le P/APC de Annaba sans appliquer le code des marchés publics. C’est l’une des conclusions auxquelles sont arrivés 17 élus communaux au lendemain de la dernière session, tenue le 16 juin au siège de l’APC, consacrée à l’équipement et au budget supplémentaire.
C’est ce qui a été rapporté, hier, aux wali et chef de daïra de Annaba, où les élus mécontents ont énuméré trois points contestables dans la forme, «malheureusement» adoptés lors des travaux de cette assemblée générale.
Houleuse, cette session l’était, en effet, à plus d’un titre, puisque les élus du parti El Mostakbel ont affiché leur désaccord officiel, même si ceux du MSP, au nombre de 26, dont le maire ont adopté à la majorité tous les points inscrits à l’ordre du jour. «Comment peut-on louer des parkings sans respecter les différentes étapes dont l’annonce par voie de presse, la mise à prix, le cahier des charges, le prix des tickets, le dépôt de la somme de garantie, l’enchère ou encore l’adjudication, etc.
Saviez-vous que la commission des enchères est présidée par le maire et deux élus ainsi que le contrôleur financier et que la location de gré à gré ne peut s’effectuer qu’en cas d’infructuosité ?» lit-on dans ce rapport, auquel a été jointe une liste de signatures de 17 élus, dont un d’obédience HMS. Situation similaire pour deux autres points portant sur l’achat de palmiers et bacs à ordures dont l’adoption des chapitres a été également contestée.
«Ces opérations n’ont pas été soumises préalablement aux membres de la commission d’environnement et de la santé avant leur adoption par l’assemblée communale. En l’absence de son président, en congé de maladie, cette commission n’a pas siégé depuis presque deux mois. Cependant, il a assisté à cette session après sa longue absence.
Ce qui n’a pas empêché le maire de Annaba de décider unilatéralement sans recourir au vice-président de cette commission, telle que le stipule la réglementation», est-il mentionné, plus loin, sur ce document. Aux wali et chef de daïra de Annaba, les 17 élus protestataires exigent, avant de s’adresser au président de la République et à son ministre de l’Intérieur, de dépêcher dans les plus brefs délais une commission d’enquête pour statuer sur le contenu de leur rapport et décider des suites réservées à ces dépassements qui, vraisemblablement, seront confirmées.