Une importante opération de lutte contre la criminalité organisée a été menée récemment à Ghardaïa. Le juge d’instruction près le tribunal de Berriane a ordonné le placement en détention provisoire de trois individus et la mise sous contrôle judiciaire de deux autres, suite à la saisie de plus de 121 kg de cocaïne et au démantèlement partiel d’un réseau criminel composé de neuf personnes, a annoncé un communiqué du parquet de la République.
Selon les précisions fournies, cette affaire s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à lutter contre la criminalité sous toutes ses formes, notamment celle liée aux stupéfiants et aux psychotropes. Le 25 mars 2025, la brigade de la Gendarmerie nationale de Berriane, en coordination avec les services des douanes, a procédé à la fouille minutieuse d’un véhicule utilitaire au niveau du barrage routier nord de la ville.
Cette intervention a permis de découvrir une importante quantité de drogue dure, en l’occurrence 121,40 kg de cocaïne, dissimulés dans le coffre arrière du véhicule. Le conducteur, identifié par les initiales (B. N.), a été immédiatement interpellé. L’enquête préliminaire menée avec ce dernier a permis de mettre au jour l’existence d’un réseau criminel organisé impliquant neuf individus, parmi lesquels (L. M.), (K. Kh), (M. A.), (B.Dj.), (B. L.), (B. S.), (D. S.) et (L.Ch.).
A ce stade, cinq suspects ont été arrêtés, tandis que les autres demeurent en fuite, faisant l’objet de recherches intensives. Le 3 avril 2025, les suspects arrêtés ont été présentés devant le parquet près le tribunal de Berriane. Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire pour des faits graves, notamment la constitution d’une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, l’importation illégale de drogues dures, la détention et l’achat de stupéfiants en vue de la vente, ainsi que le transport et le stockage de ces substances dans le cadre d’un groupe criminel organisé à dimension transfrontalière.
D’autres chefs d’accusation ont été retenus contre eux, dont la non-dénonciation de crime et l’entrave à l’action des agents chargés du suivi des crimes liés aux drogues. A l’issue de l’audition des mis en cause par le juge d’instruction, trois suspects ont été placés sous mandat de dépôt, tandis que deux autres ont été mis sous contrôle judiciaire. Les autorités judiciaires ont également souligné que les investigations se poursuivent afin d’appréhender les autres membres du réseau encore en fuite. Le parquet de la République a tenu à rappeler que ce genre de trafic constitue une menace sérieuse pour la santé publique, l’ordre social et l’économie nationale.