Saihi a annoncé, hier, l’ouverture de lits pour la spécialité dans chaque hôpital : Une nouvelle feuille de route pour les services psychiatriques

15/05/2024 mis à jour: 19:36
556

Mise en place d’une nouvelle feuille de route pour  les malades en psychiatrie. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a dressé hier un tableau noir sur cette spécialité «très mal considérée».  Il reconnaît qu’il s’agit d’une question «longuement négligée et surtout pas reconsidérée».

«Et pourtant aucune différence de traitement n’est mentionnée dans la loi sur la santé», a noté le ministre qui intervenait, hier à Alger, lors de l’ouverture de la journée portes ouvertes sur les maladies psychiatriques. La feuille de route porte essentiellement sur trois axes. Premièrement, il est question de revoir la prise en charge et les conditions matérielles et humaines offertes aux malades.

M. Saihi se dit «outré» de voir que les problèmes de médecine psychiatrique «ne sont pas pris en charge dans le cadre de système de la santé». Abdelhak Saihi qualifie cela de «médecine à deux vitesses». «Des mesures sont prises pour reconsidérer ces malades», dit-il. Et d’expliquer que les mêmes traitements doivent être disponibles pour tous nos malades.

Une promesse est faite dans ce sens. Des erreurs ont été commises dans le traitement accordé à ces malades, à l’exemple des «hôpitaux isolés des autres». Il est d’ailleurs décidé, a annoncé le ministre, de mettre à la disposition de cette spécialité 120 lits dans chaque hôpital. C’est-à-dire d’intégrer dans la mesure du possible cette spécialité dans tous les établissements hospitaliers.

Formation paramédicale en psychiatrie

En deuxième lieu, le ministre a annoncé la révision et la réorganisation de la  carte sanitaire de la psychiatrie dans le pays. Inadmissible, dit-il de constater, aujourd’hui, qu’au moment où des établissements sont débordés de malades, des services sont vides. Autre annonce faite : réouverture de la formation en paramédical pour la psychiatrie, avec un cursus universitaire de bac +3 à partir de septembre prochain.

Il est en effet prévu de valoriser l’activité paramédicale, déclare le ministre qui s’interroge sur les raisons de la suspension de la formation des paramédicaux en spécialités de psychiatrie. «Nous avons stigmatisé cette activité», reconnaît M. Saihi, regrettant que «nous avons exclu dans notre système de santé la formation médicale». Il est aussi prévu, toujours dans le cadre de la nouvelle feuille de route d’arrêter un tableau des effectifs et dotation pour l’ensemble des services et en particulier les psychiatries  en arrêtant des normes.

Vient enfin un troisième segment qui consiste à reconsidérer le travail intersectoriel, en arrêtant ainsi des mesures communes pour pouvoir prendre en charge ces malades dans les services de psychiatrie. Le ministre, qui dit attendre les recommandations des spécialistes, annonce à la même occasion l’ouverture des centres de désintoxication pour lutter contre l’addiction régionaux, à l’exemple de Blida, Constantine et aussi dans le sud du pays. 

 
 

Copyright 2024 . All Rights Reserved.