Safi Boudissa : L’Association nationale de la société civile de Tiaret rend hommage au moudjahid

22/02/2023 mis à jour: 01:50
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Safi Boudissa

Grandiose cérémonie liée à l’hommage qu’a rendu hier dans l’enceinte de la bibliothèque Centrale Mohamed El Mili à l’une des grandes figures du mouvement national, moudjahid et  ministre du travail dans le premier gouvernement postindépendance en la personne de feu Boudissa Safi décédé le 22 février dernier dans sa région natale, Ksar-Chellala, 116 kilomètres à l’est de Tiaret.  Safi Boudissa parti à l’age de 93 ans avait rejoint les rangs de l’armée de libération nationale (l’ALN) en 1959.  Nommé ministre du travail, de la formation professionnelle et des affaires sociales en décembre 1964 il a été aussi chef de daira à Mascara, Blida et Guelma. Celui qu’on surnommait Ahmed El Mokrani dans les djebbels est  né le 22 aout 1929  dans la tribu de  « Zenina »  relevant de la commune d’El Idrissia dans la wilaya  El Bayadh de son père Ahmed ould Benaouada et de sa mère Arabi Zahra. Il  s’est établi  à Blida avant de s’installer définitivement à Ksar-Chellala. Riche en péripéties, la vie de cet homme,  éminente personnalité,  s’est forgé une grande réputation de par  ses activités  politiques.  A Blida il a été aussi l’interprète auprès de militaires Américains stationnés à Boufarik. Avant de regagner la France ou il présida les destinées  du syndicat des immigrés, il fut incarcéré à plusieurs reprises et son haut fait d’arme reste lié à son aide à l’évasion de prison d’Ahmed Benbella et Ali Mahsas de la prison de Blida. Fondateur influent de la puissante UGTA, il était porté sur le travail de la terre ou il s’attira  l’admiration dont celle de Fidèle Castro en visite en 1963. Hier, les témoignages étaient nombreux pour évoquer l’homme dans sa dimension humaine et sociale, politique et ce côté d’intellect d’un genre particulier. Dans ses apparitions publiques et officielles et des débats politiques, celle des débats d’El Watan, Si Safi arborait sa djellaba blanche et son chèche avec en sus ce sourire. Il ne ratait aucune tribune pour dire son amour pour la patrie, les valeurs universelles mais en gardant cette modestie qui le singularisait. Parmi les projets qui le tenait à cœur était sans conteste celui pour lequel il a beaucoup milité, à savoir le développement de ces régions que serpente le grand « Oued Touil ».  Notre ami, l’universitaire Abdelkader Dellal a axé son témoignage sur ce projet non abouti que feu Boudissa espérait voir se réaliser.  Cérémonie qui a valu de retracer le parcours du défunt par le responsable des moudjahidines et de nombreux amis dont ceux venus un peu partout d’Algérie. Dans l’enceinte de la salle, il y avait hier sa petite famille dont son épouse et sa fille cadette. Cette dernière émue et aux larmes n’a pas manqué de louer « le rôle de son papa qui a dédié toute sa vie à son pays, son indépendance, concourant même à la formation de plusieurs jeunes et surtout d’avoir contribué à l’essor de cette ville ghetto de Ksar-Chellala qui rattrape ses longs retards grâce à des programmes grandioses » avant d’ajouter que « mon défunt père a coulé ses dernières années au travail de la terre mais aussi à beaucoup lire ». 

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