Les usagers de la route et les passagers qui empruntaient les moyens de transport s’expliquaient mal les raisons des travaux qui ont été lancés, dimanche, en fin d’après-midi sur la rue des Frères Zaâmouche, juste à la sortie du pont d’El Kantara en plein centre-ville de Constantine à un moment où la circulation automobile enregistrait son pic.
Sur les lieux, un camion des services de la commune et un autre véhicule ont été stationnés en milieu de la chaussée et des travailleurs s’affairaient à la pose du bitume, provoquant un embouteillage monstre sur la RN3, s’étendant sur des kilomètres jusqu’à l’entrée de la localité de Bekira. Une situation inimaginable pour les usagers de ce tronçon névralgique, alors que des centaines de passages s’étaient retrouvés coincés dans les voitures et les bus. De l’autre côté, des centaines de voitures attendaient pour pouvoir passer depuis la rue Souici Said, en venant des cités Loucif et Emir Abdelkader et du CHU Benbadis.
En fait les travaux entamés en ce lieu ne permettaient le passage que d’un seul véhicule à la fois, ce qui expliquait la grande anarchie qui y régnait. «On ne comprend pas pourquoi on a choisi ce moment précis pour faire un travail qu’on pouvait réaliser la nuit ; c’est ce que les services de la commune avaient l’habitude de faire dans ce genre d’opérations, mais de là à condamner toute une population à passer des heures pour traverser quelques dizaines de mètres, c’est vraiment incroyable ; on se demande bien qui a pris la décision de cette folle opération», a fulminé un automobiliste.
Cette situation qui a bloqué plusieurs bus venant des communes de Hamma Bouziane, Didouche Mourad et de la localité de Bekira, a mis sur le carreau des centaines de citoyens qui attendaient depuis de longs moments sur les quais de la station Zaâmouche dans le quartier de Bab El Kantara.
Il s’agissait surtout de travailleurs, mais aussi de nombreuses familles accompagnées de leurs enfants qui ont choisi de passer des moments en ville en cette journée ensoleillée des vacances d’hiver. Une sortie qui a fini par tourner au cauchemar.