Londres a présenté hier ses nouvelles mesures pour protéger les cours d’eau, en plein scandale sur la pollution des rivières et bords de mer par les rejets massifs d’égouts des compagnies de distribution.
«Le gouvernement a mis au point un nouveau plan grâce auquel il veut assurer un approvisionnement en eau propre et abondant pour l’avenir», écrit le ministère britannique de l’Environnement dans un communiqué sur son site.
Il prévoit d’exiger plus d’investissement dans les infrastructures par les compagnies distributrices, qui s’appuient encore sur un réseau datant de l’époque victorienne, tout en promettant plus de supervision et de sanctions en cas de manquements.
Les agences gouvernementales sont pour l’instant accusées de léthargie face aux rejets d’égouts dans les rivières et dans la mer, qui s’est traduit l’an dernier par la fermeture de plages en pleine canicule.
Le nouveau plan du gouvernement britannique prévoit aussi une consultation pour une possible interdiction de la vente des lingettes qui contiennent du plastique, à l’origine des plus gros blocages de canalisations.
Samedi, la ministre de l’Environnement Therese Coffey avait laissé entendre que les compagnies d’eau pourraient désormais faire face à des sanctions financières d’ampleur illimitée en cas de pollution excessive ou illégale de cours d’eau.
Dans son communiqué, le ministère de l’Environnement indique que depuis 2015, l’agence de l’Environnement a mené 56 poursuites contre des entreprises de distribution ou traitement de l’eau, pour 141 millions de livres. Vendredi, l’agence de l’Environnement a publié des statistiques démontrant que près de 302 000 rejets d’eaux usées dans les cours d’eau avaient eu lieu l’an dernier, en baisse de 19% sur un an mais grâce à des pluies moins abondantes et non pas à cause d’efforts des compagnies d’eau.
Le nouveau plan de Mme Coffey compte aussi «accélérer la mise en place de nouvelles infrastructures de distribution d’eau pour un total de 1,6 milliard de livres qui doivent démarrer dans les deux prochaines années afin de» réduire le nombre de rejets d’égouts, de pollution aux nitrates, entre autres.