La justice britannique a rejeté mardi la demande du prince Harry de payer avec ses fonds personnels sa protection policière lorsqu'il se trouve au Royaume-Uni. Harry, duc de Sussex, et son épouse Meghan ont perdu la protection des forces de l'ordre qui leur était accordée aux frais du contribuable britannique après avoir décidé de se mettre en retrait de la famille royale en 2020.
Les «Sussex», qui sont installés avec leurs deux enfants en Californie, bénéficient d'une protection privée aux États-Unis. Mais Harry fait valoir que cette équipe de sécurité ne peut avoir accès aux renseignements nécessaires pour pouvoir assurer la sécurité de sa famille sur le sol britannique. Harry a donc proposé de prendre en charge les frais de sa sécurité par des policiers et a demandé à saisir la Haute Cour afin de contester le refus qui lui a été opposé par le ministère de l'Intérieur. Mais mardi, un juge a fermé la porte à un procès, rejetant en plusieurs points les arguments du prince.
«L'intérêt public ne justifie pas»
Lors d'une audience mi-mai, le ministère de l'Intérieur avait fait valoir qu'il n'était «pas approprié» que des personnes fortunées «achètent» une protection pouvant inclure des agents armés lorsqu'il a été décidé que «l'intérêt public ne justifie pas» qu'elles reçoivent une protection sur la base d'un financement public. Ce recours d'Harry était le deuxième concernant sa sécurité. L'autre dossier est toujours en cours. La question de sa sécurité a été remise sur le devant de la scène mi-mai, le prince et son épouse ayant été poursuivis en voiture à New York par des paparazzis.
L'incident a donné lieu à des versions divergentes, mais une source proche du couple a affirmé que l'issue de cette «course-poursuite» aurait pu être «fatale». Harry accuse la presse et les paparazzis d'avoir provoqué l'accident de voiture à Paris du 31 août 1997 qui a tué sa mère, Lady Di. Le prince mène d'ailleurs une offensive judiciaire contre plusieurs tabloïds. Il devrait témoigner en personne en juin, selon la presse britannique.