Le ministère de la Défense britannique fait face à des accusations de la part d'environ soixante hauts fonctionnaires, alléguant la présence d'une culture «toxique» et de harcèlement envers les femmes de la part de collègues masculins, rapporte The Guardian vendredi.
Dans une lettre adressée à leur hiérarchie et divulguée par le quotidien britannique, ces femmes dénoncent des comportements considérés comme «toxiques et inappropriés dans la vie publique», mais qui seraient tolérés au sein du ministère de la Défense, rendant leur «travail quotidien au siège du ministère difficile».
Elles font état de «langage méprisant», d'«attentions indésirables» et de «harcèlement sexuel», englobant des regards intrusifs, des commentaires sexuels, ainsi que des remarques constantes sur leur tenue vestimentaire, leur apparence, ou leur parfum. Le ministère de la Défense a déclaré prendre des mesures pour résoudre les problèmes signalés, affirmant que de tels comportements ne seraient pas tolérés et qu'aucune femme ne devrait se sentir en danger au sein du ministère.
Le syndicat FDA, représentant les cadres de la fonction publique, a réclamé une enquête immédiate sur ces allégations, soulignant l'inquiétude profonde suscitée par les récits des expériences vécues par ces femmes. Les auteurs de la lettre insistent sur le caractère actuel des problèmes soulevés et affirment que les plaintes et rapports ont souvent été minimisés plutôt qu'écoutés.
Le ministère de la Défense rejoint ainsi la liste des organisations publiques britanniques confrontées à des allégations similaires au cours des dernières années, aux côtés de la police londonienne, des pompiers, du Parlement, et même du secteur privé avec l'affaire de la principale association patronale, la CBI, secouée par des accusations d'agressions sexuelles.