Incroyable mais vrai, les déplacements qui ne prenaient qu’une heure et demie auparavant, durent désormais plusieurs heures sur un trajet de moins de 50 km reliant Chlef à la ville côtière de Ténès, du fait de la saturation de la RN 19 et de l’affluence record des estivants, comme cela est le cas depuis le début de cette semaine.
En effet, familles et jeunes de la région et d’autres wilayas se rendent en masse vers les côtes de Ténès, fuyant la chaleur accablante qui règne dans les villes de l’intérieur, notamment au chef-lieu de wilaya où des températures de plus de 43° sont enregistrées depuis quelques jours. Beaucoup d’entre eux ne cachaient pas leur exaspération face à cette situation qui n’a que trop duré au moment où le chantier du projet de la pénétrante Chlef-Ténès, censé remédier à ce gros point noir de la circulation vers le littoral de Ténès, est curieusement à l’arrêt depuis des années alors qu’une première section et des ouvrages d’art atteignent au taux de réalisation de près de 50%. «Le chantier de la pénétrante Chlef-Ténès est en souffrance et personne n’en parle. Pourquoi ?» s’interroge un père de famille, coincé avec de nombreux autres usagers dans les longs embouteillages provoqués par le ralentissement de la circulation sur l’ancienne route étroite et saturée.
Les familles également bloquées dans les bouchons interminables ont tenu à dénoncer à leur tour le calvaire subi sous un soleil de plomb pendant des heures sur cette unique voie reliant la capitale du Cheliff au littoral de la wilaya. Il s’agit d’une route nationale inadaptée au trafic routier actuel tant elle traverse plusieurs localités et ne peut plus contenir le flux croissant de véhicules de et vers les zones côtières de la région. De plus, elle rend également l’accès difficile pour les transporteurs de marchandises du port commercial de Ténès et des ports de pêche vers les villes de l’intérieur et le centre du pays.