Révision des statuts des corps de la fonction publique : La CSA plaide pour une approche participative

31/12/2023 mis à jour: 06:00
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La Confédération des syndicats algériens (CSA) s’est réunie hier au siège de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) dans le but d’étudier concrètement les suites à donner aux recommandations du dernier Conseil des ministres, qui a été consacré, entre autres, aux statuts et régimes indemnitaires des corps relevant du secteur de l’Education nationale, du chercheur hospitalo-universitaire, de l’enseignant chercheur et de l’enseignant permanent, des corps médicaux et paramédicaux et de l’imam. 

Le président de la République a enjoint de réviser, d’enrichir et de clarifier, de manière plus approfondie, les contenus de ces statuts qui doivent être tranchés à partir du mois de février, avec effet rétroactif des salaires et primes à compter de janvier 2024. 

Selon Zoubir Rouina, du Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CLA), «on a discuté sur la nécessité d’être impliqués par rapport aux prises de décisions et la promulgation des lois. 

Nous avons décelé à travers les recommandations du président de la République une volonté politique clairement affichée et nous saisissons cette opportunité pour donner nos éclairages et nos analyses dans le sens de sa concrétisation  sur le terrain». 

En somme, la CSA veut saisir la balle au bond et privilégier une démarche participative, essentielle pour faire avancer les dossiers en suspens «de manière inclusive et efficace». Cette approche collaborative favorise également un dialogue constructif avec les instances gouvernementales, ce qui peut mener à des solutions plus équilibrées et bénéfiques pour tous. 
 

Observatoire du pouvoir d’achat

Les mêmes revendications restent insatisfaites, à savoir le statut particulier et le régime indemnitaire. «Nous ne voulons pas de salaire nominal mais un salaire réel qui puisse tenir compte du pouvoir d’achat et de l’inflation galopante et qui corresponde mieux au coût de la vie», détaille Rouina. 

La CSA avait déjà appelé à la «création d’un observatoire national de protection du pouvoir d’achat, avec pour principale mission la régulation des prix». Ce dispositif ne serait pas une invention algérienne puisqu’il existe dans d’autres pays. 

Sa mission consiste essentiellement en l’évaluation de manière régulière des taux d’inflation, de la parité de la monnaie nationale par rapport aux autres devises, ou encore l’indice des prix des produits de large consommation. 

Ce dossier est prioritaire, d’autant plus que le président de la République a affirmé, au dernier Conseil des ministres, que «les professions des secteurs de l’Education, de la Santé, de l’Enseignement supérieur et d’imam ne sont pas de simples professions, mais plutôt des professions qui encadrent la société et qui revêtent de nobles dimensions, d’où la nécessité d’apporter dans ces statuts une véritable plus-value à ces professions, notamment en ce qui a trait au volet social». 

La CSA s’interroge, par ailleurs, sur le «refus» du ministère du Travail de donner suite à sa demande d’agrément déposée depuis plusieurs mois. C’est du mois ce que nous a confirmé Boualem Amoura, secrétaire général du Satef : «Nous avons déposé une demande selon la loi depuis plusieurs mois (mai 2023). Le ministère nous demande de nous réunir, de se voir. 

Mais pourquoi se voir, on a déposé le dossier selon la loi. Si il y a un problème, il doit nous faire des réserves.»  Selon lui, la demande d’agrément est parfaitement légitime et conforme à la législation en vigueur. Il rappelle que la loi 90-14 relative aux modalités d’exercice du droit syndical a été abrogée et remplacée par la loi n°23-02 du 25 avril 2023 publiée au Journal officiel n°29 du 2 mai 2023.  

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