Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a présidé hier une réunion de travail avec les membres du Conseil interprofessionnel de la filière de la pomme de terre, consacrée à l’examen des perspectives de développement de cette filière stratégique, notamment en termes de production et de régulation.
L’objectif, précise un communiqué du ministère, est de «préserver les acquis réalisés par cette filière et d’augmenter le niveau de production afin de répondre à la demande croissante sur ce produit de base, que ce soit en termes de consommation ou de transformation et d’exportation». La pomme de terre, cet aliment de base essentiel dans notre alimentation quotidienne, joue un rôle fondamental dans notre sécurité alimentaire et notre économie agricole. Cela n’a pas échappé au ministre, qui a exhorté l’ensemble des acteurs «à renforcer les capacités de production et atteindre les objectifs tracés».
Il s’agit ainsi d’améliorer la productivité et la rentabilité de cette culture cruciale et mieux gérer la distribution et la commercialisation, qui nécessitent une attention particulière. Le ministre, qui a insisté sur l’importance d’une «planification efficace», veut construire une filière de la pomme de terre forte et durable, capable de répondre aux besoins présents et futurs de la population durant toute l’année et particulièrement pendant le Ramadhan et les fêtes religieuses. Lorsque cette filière est sujette à des interruptions dans la chaîne d’approvisionnement, cela se traduit souvent par une augmentation des prix pour le consommateur final. La production de pomme de terre a quadruplé ces dix dernières années et s’élève actuellement à presque 5 millions de tonnes (15e position des pays producteurs).
Enjeux et Perspectives
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a également présidé mardi une réunion de travail avec les membres du Conseil national de l’Office interprofessionnel de la filière céréalière (OIC) sur les mesures prises en vue de la réussite de la campagne labours-semailles 2023-2024. Tenue en présence de cadres du ministère et du directeur de l’OIC, la réunion s’inscrit dans le cadre de «la mise en œuvre des mesures lancées par le président de la République en faveur des producteurs de céréales, notamment ceux touchés par la sécheresse lors de la saison 2022-2023».
Il a rappelé les décisions les plus importantes prises dans ce sens, à savoir le report du paiement de la taxe sur les terrains octroyés au titre d’une concession, la suspension du remboursement des crédits agricoles (R’fig) pour une durée de trois ans, le paiement du taux d’intérêt sera à la charge de l’Etat, outre l’indemnisation des producteurs de céréales et leur dotation en semences et engrais à titre gracieux.
M. Cherfa a mis en avant la décision portant augmentation des prix d’achat des céréales auprès des agriculteurs, en sus de la hausse du taux de subvention des engrais et bien d’autres avantages visant à booster la production nationale. La stratégie nationale en matière de céréales vise à accroître la production locale, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis des importations et assurant une stabilité des prix sur le marché.
Cette vision alignée sur l’autosuffisance contribue à renforcer la sécurité alimentaire du pays et à préserver sa souveraineté économique.