L’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA) réitère la satisfaction de ses revendications, à l’issue d’une réunion de son conseil national, tenue fin novembre dernier et élargie aux représentants de l’organisation de l’intérieur du pays. «Cette réunion s’est tenue dans un climat social délétère plein d’inquiétudes et d’incertitudes et dans des conditions sociales, économiques et financières devenues insupportables et inacceptables, imposées à tous les démunis et plus particulièrement aux retraités.
Cette situation qui, en vérité, n’est que le produit et la conséquence logique d’une politique antisociale et qui inexorablement entraîne dans son sillage l’appauvrissement beaucoup plus de celles et celles qui ont n’en le moins et qui pousse à la précarité des millions de retraités», a déploré l’OSRA dans un communiqué signé par son secrétaire général, Ahmed Badaoui.
A propos du non-paiement de la réévaluation des pensions de retraite prévue par la loi, l’OSRA a insisté sur «la nécessité d’œuvrer par tous les moyens légaux (y compris les rassemblements, les sit-in, les marches, les pétitions...) en tant que syndicat pour permettre le versement en urgence des revalorisations des pensions de retraite pour l’année en cours, et ce, à compter du 1er mai 2021».
S’agissant de la suppression de l’IRG pour les retraités dont la pension ne dépasse pas 120 000 DA, le conseil national de l’OSRA a recommandé «d’approfondir le débat et l’échange sur la question de la suppression de l’IRG pour adopter une position unique et homogène évitant ainsi la dispersion et les procès d’intention».
Evoquant le pouvoir d’achat du retraité, le syndicat a exhorté ses adhérents à «définir d’ici le prochain conseil national le plan stratégique de la meilleure forme de lutte et d’action pour que se matérialise dans les faits l’augmentation conséquente des pensions des retraités, pour accompagner la baisse du pouvoir d’achat, l’inflation et la dépréciation du dinar».
A propos de la réponse négative du ministère du Travail au dossier administratif pour l’obtention du récépissé d’enregistrement, le syndicat a fustigé «l’anticonstitutionalité du refus invoqué dans sa correspondance du 26 octobre 2021, du ministère du Travail, basée sur la loi 90-14 et son article 02, considéré par le conseil national comme étant une loi caduque et obsolète en contradiction totale avec la Constitution et complètement dépassée dans ses articles 48, 54 et 70».
A ce titre, l’OSRA a annoncé avoir décidé de «mandater le bureau national à l’effet de trouver la méthode la plus appropriée et la plus adéquate et légale pour répondre aux responsables du ministère du Travail et les obliger à corriger constitutionnellement certaines lois, notamment la 90-14 et son article 2».
En dernier lieu, l’OSRA a «averti les responsables à tous les niveaux pour que cesse la marginalisation, l’ingratitude, l’appauvrissement des retraités en Algérie, de réélaborer les lois désuètes totalement en contradiction avec la nouvelle Constitution, répondre à toutes les revendications des retraités qui, pour la première fois depuis l’indépendance, viennent de créer leur propre syndicat en application des lois constitutionnelles».