Les participants à une journée d’étude sur la «Sécurité hydrique en Algérie», organisée jeudi à Blida, se sont accordés sur l’impératif de s’orienter vers une économie dans la consommation d’eau, en vue de réduire la pression sur les ressources hydriques. Les intervenants à cette rencontre, organisée par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) en collaboration avec l’Ecole nationale supérieure d’hydraulique (ENSH) de Soumaâ, ont assuré «l’impossibilité de consacrer la sécurité hydrique, l’un des plus grands défis en Algérie, au vu du manque accusé dans les précipitations pluviales», estimant que la seule option pour ce faire est de «s’orienter vers l’économie de l’eau dans tous les domaines». C’est notamment le cas de la vice-présidente du CNESE, Hasna Amina Missaïd, qui a estimé que «l’Algérie figure parmi les pays du sud de la Méditerranée confrontés au stress hydrique», observant que le «quota d’eau par habitant en Algérie est actuellement de près de 500 m3/ an seulement». «Cette situation en appelle à la poursuite des efforts d’investissement en matière de mobilisation d’eau, la diversification de ses sources et le contrôle de son utilisation à travers la rationalisation de sa consommation, tant pour l’eau potable, ou les eaux destinées à l’irrigation agricole et à l’usage industriel» a ajouté la même responsable. Mme Missaid a, par ailleurs, loué l’inscription du développement des ressources hydriques, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, «parmi les priorités et les engagements de l’Etat, pour mettre un terme définitif aux coupures d’eau et garantir l’eau potable à tous les citoyens à travers le pays, grâce à une plus grande mobilisation des ressources hydriques». A son tour, le directeur de l’Ecole nationale supérieure d’irrigation, Habbouche Abdelhamid, a souligné que le plus important défi auquel l’Algérie est actuellement confrontée réside dans la «couverture des besoins croissants en eau face aux ressources hydriques limitées». Un fait qui, selon lui, n’est pas réalisable au regard du manque accusé en eau de pluie, «à moins de compter sur des sources d’eau non conventionnelles, telles que les stations de dessalement de l’eau de mer, parallèlement à la maîtrise de la gestion économique des systèmes de mobilisation, production et de distribution des eaux». Pour sa part, le directeur des études au CNESE, Ammar El Almi, a estimé que les efforts de l’Etat pour assurer cette importante ressource vitale sont «insuffisants, sans l’implication des acteurs de la société civile dans la sensibilisation sur l’importance de rationaliser la consommation d’eau».