En assistant impuissants à la dégradation de leur cité, pourtant de type promotionnel, les habitants des 1108 logements, relevant d’une promotion immobilière privée et appelée communément Résidence Chréa, ne cessent de lancer des SOS aux autorités locales pour l’amélioration du cadre de vie et de l’aspect sécuritaire.
En effet, les riverains évoquent «des allers retours un peu louches» dans leur cité, allant jusqu’à soupçonner «la transformation de certains appartements en des lieux de débauche et même d’avortement». «Nous demandons des enquêtes pour éviter le pire. Les rumeurs courent de partout et certainement il n’y a pas de fumée sans feux», dénonce-t-on. Les plaignants citent aussi le phénomène de la drogue.
«Les dealers ne cessent de provoquer l’effet mouton dans notre résidence. Il suffit qu’il existe de petits groupuscules de dealers que vous avez d’autres jeunes qui les suivent. Il s’agit là d’une hémorragie à faire stopper en urgence», insiste-t-on. Et comme un malheur ne vient jamais seul, les riverains regrettent que le seul espace dédié aux enfants risque d’être remplacé par un groupe scolaire (primaire, Cem et lycée).
Dans ce sens, ils ont envoyé des requêtes notamment au service d’urbanisme de l’APC de Blida ainsi qu’à la direction wilayale de l’urbanisme afin que le projet en question soit annulé. «On étouffe. En plus, on va priver nos enfants de jouer dans l’espace qui leur est réservé pour le bétoniser , alors que ce projet n’existait pas dans le plan initial !
Cela se passe au moment où l’Etat encourage officiellement la création d’espaces verts et les lieux de détente dans les cités. Autre anomalie, le projet jouxte la voie ferroviaire et sera bâti sur un sol faisant l’objet d’affaissement.
Il engendrera, s’il est réalisé, beaucoup de bouchons à l’intérieur de la cité». Les riverains interpellent aussi les services du contrôle du bâti, car estimant qu’il y a des affaissements qui se produisent de temps à autre. «Un gros trou béant existe à la place d’un parking au niveau de la zone 2 de la cité, et visiblement, les normes de construction de la cité n’ont pas été respectées. Même pas un mur de soutènement et des issues de secours selon les normes requises pour éviter le pire».
D’autre part, les plaignants n’arrivent toujours pas à comprendre qui placarde les avis concernant la distribution de l’eau potable. «Souffrant du phénomène robinets à sec, nous nous sommes rendus à l’ADE pour déposer une requête. Mais qu’elle ne fut notre surprise lorsqu’un employé nous a informés que l’avis en question n’émanait pas de leur service puisque ne comportant même pas de cachet de l’entreprise.
C’est grave», relatent les plaignants, espérant l’implication rapide des autorités concernées et déjà sollicitées par des écrits pour mettre de l’ordre dans une cité ayant déjà connu beaucoup de retard et de polémique lors de sa réalisation.