L’Ecorep (Entreprise de construction et de réparation navale des équipements de pêche) a rompu son partenariat avec l’opérateur français Piriou, qui aura duré de 2015 jusqu’à 2022. Cette entreprise vient de livrer à une filiale de Sonatrach le premier remorqueur destiné pour le port de Béjaïa, fabriqué dans les ateliers de Bouharoun (Tipasa). Deux autres remorqueurs seront livrés avant la fin du 1er semestre de l’année 2023. Ils seront affectés aux ports d’Arzew et de Skikda. Lors de son bref exposé, le PDG, Benderradji Hamid, a mis l’accent sur les capacités de production de l’Ecorep et de ses services. Ils font partie intégrante du schéma de développement, correspondant à l’ambitieux programme visant à satisfaire les besoins non seulement du secteur de la pêche et de l’aquaculture, mais aussi du tourisme et du transport. Le chantier naval de Bouharoun, après les travaux de son extension vers la partie ouest du site, a pris une dimension importante. Les ateliers de l’Ecorep construisent des embarcations en fibre de verre, en acier, en aluminium, et très peu en bois, compte tenu du coût trop élevé de ce matériau. Parmi les contraintes qui empêchent un taux d’intégration à 100%, il y a l’insuffisance de l’acier marin fourni par le complexe d’El Haddjar, les moteurs et les équipements hydrauliques. L’Algérie compte à présent 6500 embarcations de pêche environ, dont la plupart sont dans un état qui exigent des travaux de réparation, d’entretien et de rechange des pièces. De nouvelles perspectives s’ouvrent pour le développement de l’industrie navale en Algérie, de surcroît avec l’inattendue décision de Kamel Beldjoud, ministre des Transports, prise lors de la cérémonie de livraison du remorqueur à la STH, relative aux commandes de 4 navires auprès de l’Ecorep, pour ne plus procéder à leurs importation, à la réparation navale de 4 navires, tout en instruisant le groupe Serport (services portuaires), Erenav (entreprise de réparation navale), et l’Ecorep à se concerter et à coordonner leurs efforts, dans la réparation des navires, afin de contribuer à la satisfaction des investisseurs nationaux des secteurs concernés. L’Ecorep envisage l’exportation de ses produits, construits aux normes internationales. Au cours de la cérémonie, le PDG de l’Ecorep a signé la convention avec deux investisseurs algériens. L’un de Mostaganem a passé une commande de 6 navires de loisirs et de balade en mer ; le second opérateur de Boumerdès a passé une commande de 2 navires pourvus de restaurants, destinés à la balade touristique également. Ces embarcations sont destinées pour les activités touristiques. Il y a d’autres paramètres qu’il faudra prendre en considération dans leurs calculs, compte tenu de la nouvelle donne. Il s’agit du littoral algérien d’une linaire de 1200 km. La SPA/Ecorep ne peut pas se confiner à Bouharoun, wilaya de Tipasa, pour répondre et satisfaire à la forte demande des besoins des nombreux professionnels nationaux des secteurs de la pêche, du tourisme et des transports.