Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a rappelé hier, et ce, à l’occasion de sa visite à Bouira, que la réception des projets de raccordement des cinq stations de dessalement de l’eau de mer (SDEM) aux réseaux de distribution, «va résoudre définitivement la crise de l’eau potable, touchant de nombreuses wilayas du pays».
La wilaya de Bouira, a soutenu M. Taha, a été fortement impactée par la crise de l’eau, résultant de la baisse du niveau de remplissage des trois barrages de la wilaya. En dépit d’une forte mobilisation des capacités de remplissage des trois ouvrages (1 milliard de mètres cubes), le taux de remplissage actuel est de seulement 14%. «Le manque de pluviométrie enregistré ces dernières années en est la cause principale», a-t-il expliqué. «Le volume d’eau restant dans le barrage de Koudiat Acerdoune, alimentant 4 wilayas du pays, est de 6%», a précisé la directrice de l’hydraulique de la wilaya de Bouira, Amina Boukouffa, dans un exposé traitant des données du secteur.
Evoquant les projets en étude destinés à transférer l'eau des oueds vers les barrages, et de leur interconnexion, ainsi que du maintien et de la reconduction des plans d’urgence en matière de distribution de l’eau, M. Derbal s’est dit satisfait de la cadence des projets initiés pour renforcer les capacités de distribution, d’autant que plusieurs puits et réservoirs ont été réceptionnés dans la région. «Nous avons le feu vert du Président quant à la mobilisation des ressources financières et toutes les mesures visant à garantir le confort et l’approvisionnement des citoyens en eau potable ont été prises», s’est-il félicité, appelant au passage à la réaffectation des eaux usées traitées pour le secteur agricole.
La wilaya de Bouira, une région agricole par excellence, compte trois stations d’épuration (STEP) avec une capacité totale de 250 000 eq/hab susceptibles de fournir une quantité de 46 216 m3/jour, soit l’équivalent de 16,8 millions de mètres cubes par an. L’opération d’alimenter 14 communes du sud de Bouira, décidée dans le cadre d’un plan d’urgence, a coûté 450 millions de dinars. Elle a été confiée et a été réalisée par l’entreprise Algeaux, filiale de l’Algérienne des eaux.