Sur instruction du wali, assailli par une demande citoyenne sans cesse renouvelée, huit brigades conduite par le chef de daïra et composées d’unités de la police et de la gendarmerie et des services techniques habilités, un nouveau recensement vient d’être effectué pour recenser les familles qui résident réellement dans ces logements datant de la fin des années 1950 et dont certains menacent ruines.
Huit brigades sont ainsi parties à l’assaut des huit bâtiments simultanément à la cité Zaballa avec 240 unités type F1 et à Diar El Hana à proximité avec 114 autres unités. Loin d’être une simple opération de recensement de données, la mission des enquêteurs s’est avérée ardue face à la complexité de ces lieux pour lesquels certains détiennent des livrets fonciers et d’autres restés toujours locataires à l’OPGI. Certaines familles venaient d’acheter en deuxième voire en troisième main et d’autres occupants, de fait, sont des locataires en sous-main.
Quoiqu’il en soit, le souci des autorités selon la déclaration de Ali Bouguerra, reste «le relogement de tous les occupants de ces deux cités au même titre qu’un troisième pâté d’habitations situé cité Chaib Mohamed, connu sous le nom de Galibert, ex maire de l’époque coloniale.
Ce travail piloté par le chef de daïra de Tiaret reste à bien s’y méprendre le dernier d’une longue série de relogement ayant valu à la ville de Tiaret d’être soustraite de ces ceintures de la misère et de ces vieilles habitations conçus au départ comme studios pour couples.
Globalement, il s’agit d’une grande opération pour éradiquer tous les bidonvilles et habitations situées dans des endroits stratégiques ou dont les poches devraient être récupérées pour en faire dans l’immobilier. «On a introduit une demande aux hautes autorités pour l’inscription d’au moins 3000 unités pour résorber toutes les demandes à l’échelle de la wilaya en matière d’habitat précaire», a déclaré tout récemment le chef de l’exécutif en marge de la première session de l’APW consacré à la prochaine rentrée des classes.
Subsiste en dehors de ces relogements, dont le dernier en date a concerné 101 familles relogées depuis la zone industrielle à Zaaroura vers la nouvelle ville, le cas du bidonville de Karman avec son millier de baraques pour lesquels on avait préconisé la réalisation d’un lotissement social en cours d’études en haut lieu. En dehors de Tiaret, il y a, expliquent nos interlocuteurs, «des cas similaires mais en nombre réduit dans d’autres communes à Sougueur, Frenda et Mahdia».