Forts de l’expertise formulée par le laboratoire de l’Institut national de criminologie qui a confirmé la «non-appropriation des eaux utilisées dans l’irrigation des cultures maraîchères», les éléments de la brigade de gendarmerie de Sidi Khettab, une circonscription administrative sise au nord du chef-lieu de la wilaya, ont procédé à la destruction de pas moins de 14 hectares d’artichauts, lit-on sur le communiqué rendu public par la cellule de communication de l’institution qui précisera que «l’opération se poursuivra dans le temps pour venir à bout de toute culture irriguée à partir des eaux usées déversées dans l’oued Mina qui traverse la région».
La genèse de l’affaire remonte au mois de septembre dernier lorsque les gendarmes, alertés par une information parvenue à leur service et dénonçant l’irrigation illicite, sont descendus sur le périmètre longeant l’oued et ont saisi pas moins de 14 pompes moteurs qu’utilisaient les agriculteurs pour le refoulement des eaux usées. «Tous les acteurs impliqués dans cette affaire seront traduits devant la justice», conclut le communiqué. Cette nouvelle qui a vite fait le tour de la ville n’a pas manqué d’indigner les Relizanais. «C’est immoral ce que je viens d’entendre, la justice doit sévir contre ces criminels qui ne pensent qu’au gain facile au détriment de la santé publique», a réagi Miloud, un habitant dans tous ses états.