A Relizane, un ambitieux programme portant sur l’élevage de la crevette dans les eaux douces est prévu dans la région de Oued R’hiou. S’étendant sur une superficie globale de 18 hectares, le projet en question, le plus important sur l’échelle continentale, ambitionne une production annuelle de 300 tonnes, a-t-on appris d’une source sûre de la direction de la pêche et des produits halieutiques.
«Ce projet, pour laquelle une faramineuse enveloppe financière estimée à 300milliards de centimes, générera dès son entrée en production 45 postes d’emplois directs et une vingtaine autres indirects», précise notre source.
Du coté de Mascara, deux projets, parmi les quatre ayant bénéficié du quitus de création d’établissements d’aquacultures, entreront en production au cours de cette année, a-t-on appris de la même source qui précisera que la première ferme est spécialisée dans la production de la spiruline et la seconde est concernée par l’élevage du tilapia rouge. «Pour le tilapia rouge, nous envisageons une production annuelle de 50 tonnes/an», a souligné le cadre de la direction régionale de la pêche. «A Tiaret, l’engouement pour ce secteur est manifeste», souligne notre source en affirmant que «pas moins de 14 projets sont sur la table de la commission de wilaya d’octroi des droits de concession pour la création d’établissements d’aquacultures».
Et de préciser: «sur ces 14 projets prévus sur les zones d’activités de Sbain et Serguin, 6 sont des startups initiées par des jeunes issus des universités et autres centres de formations». «Ce nouvel élan enregistré dans le secteur, ajoute notre source, est motivé par les nouvelles dispositions entreprises par la tutelle pour booster le secteur de la pêche et surtout encourager les jeunes porteurs de projets à s’y intéresser». Plusieurs mesures ont été avancées pour séduire les investisseurs. Il s’agit entre autres de la signature d’une convention cadre entre le ministère de la pêche et des produits halieutiques avec le ministère délégué des petites et moyennes entreprises représenté par l’agence nationale de développement de l’entreprenariat (ANADE) ex ANSEJ.
Cette dernière est chargée de l’accompagnement, le financement d’une brochure de projets retenus dans 47 référentiels, l’acquisition du foncier au dinar symbolique (1 DA le m2), l’exonération des impôts sur les intérêts, l’exonération fiscale, la réduction de la valeur ajoutée (TVA qui passe de 19% à 9%) et la réduction de la TAP. Enfin, il est utile de souligner que le secteur a enregistré en 2022 une production de 500 tonnes de poissons, dont le tilapia, la carpe avec ses variétés et la dorade.