Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, était hier à Annaba dans le cadre d’une visite de travail et d’inspection des chantiers relevant de son département. Accompagné des autorités locales, à leur tête le wali de Annaba, il s’est rendu au port commercial de la ville où il a reçu, au niveau de la nouvelle gare maritime, un exposé détaillé sur le projet du nouveau quai minéralier.
«Ce projet d’extension du port de Annaba prévoit l’exportation, annuellement, d’un volume total de sept millions de tonnes de phosphate et la création de 2075 postes d’emploi. Ce quai, qui s’étendra sur une superficie de 82 hectares, mesurera 1600 mètres de longueur et aura un tirant d’eau de 16 mètres. Il permettra ainsi l’accostage de gros navires minéraliers et comprendra une partie du projet phosphaté intégré.» Selon l’exposé, ce projet est le fruit d’une procédure de négociation directe avec le groupement d’entreprises de travaux GCCM, dont l’ordre du service (ODS) a été signé à la fin mars dernier. Il est dirigé principalement «par l’entreprise chinoise CHEC, détenant 72,26% des parts, avec la participation algérienne de Cosider TP (14,05%) et Meditram (13,69%).
Il devrait être réalisé dans un délai de 24 mois, nécessitant un investissement de plus de 89 milliards de dinars algériens. L’Agence nationale d’études et de réalisation d’infrastructures portuaires agit en tant que maître d’ouvrage délégué». Avant cette présentation, le ministre a eu droit à une vue générale, faite par son directeur local, sur les projets en cours de son secteur dans la wilaya, dont le rail. Le wali de Annaba, M. Djellaoui, n’a pas raté l’occasion pour évoquer le problème du raccordement de la nouvelle ville Drâa Erriche au chemin de fer, d’autant plus que les études d’un bureau d’études étranger spécialisé sont fin prêtes pour le lancement du projet. «Le retard enregistré dans ce domaine sera rattrapé par la mise en place de réseaux de transport au profit des citoyens installés au niveau des nouvelles villes notamment, par voies ferroviaires», a promis M. Rekhroukh.
Le tronçon du projet ferroviaire de la ligne Annaba/Oued Ziad, sur une distante de 13 km, a été l’autre étape de la visite du ministre. Sur cette ligne, la vitesse des trains peut atteindre 160 km/h. Elle sera équipée des derniers systèmes de communication et de signalisation. Le ministre a insisté sur «la nécessité pour les entreprises contractantes d’engager les travaux selon le système continu à l’effet de les achever dans les délais impartis» car, a-t-il estimé, «ces chantiers comptent parmi les plus importants projets d’infrastructures réalisés par l’Algérie».
A la commune d’El Hadjar, le ministre des Travaux publics a donné son feu vert pour l’achèvement du projet de dédoublement de la RN21, sur une distance de 18 km, en attendant sa jonction avec les communes d’El Hadjar et de Aïn El Berda, où les travaux ont été lancés récemment. Très fréquentée, la RN21, rappelle-t-on, constitue la principale liaison entre Guelma et les villes avoisinantes. «Ce projet a été enregistré cette année en raison de l’urgence et de la densité du trafic que connaît la région, dont le délai de réalisation est limité à une année», a-t-il expliqué.
Avant de quitter la wilaya de Annaba, le ministre n’a pas hésité à inspecter les travaux d’achèvement des parkings E et J destinés aux avions et de la route menant vers l’aéroport de Annaba. «Les travaux de cette extension et de réhabilitation de l’aéroport de Annaba visent à relancer le trafic aérien dans la wilaya à l’effet d’accueillir un plus grand nombre d’avions, y compris de grande capacité. Ce qui permettra aux compagnies aériennes internationales d’organiser des vols vers l’aéroport de Annaba», a-t-il conclu.