S’étendant sur une superficie de plus de 95 000 hectares, soit l’équivalent de 21% de la superficie totale de la wilaya, ce rempart contre la désertification connaîtra un nouveau souffle qui remédiera aux dégradations dues à plusieurs facteurs, essentiellement anthropiques, climatiques et pathologiques.
Les opérations de réhabilitation et d’extension du périmètre du Barrage vert au sud de la wilaya de Bouira, s’accélèrent. S’étendant sur une superficie de plus de 95 000 hectares, soit l’équivalent de 21% de la superficie totale de la wilaya, ce rempart contre la désertification, connaîtra un nouveau souffle qui remédiera aux quelques dégradations dues à plusieurs facteurs, essentiellement anthropiques, climatiques et pathologiques.
Sa réhabilitation et extension lancées officiellement fin 2023 ont débuté bien auparavant à Bouira, plus exactement en février 2023. Trois secteurs principaux gravitent autour du projet, à savoir les forêts, l’agriculture et le Haut-Commissariat du développement de la steppe.
Le Bureau national d’études pour le développement rural (BNEDER), ayant réalisé l’étude du projet, veillera sur le suivi des travaux confiés à l’Entreprise régionale de génie rural. «Le délai de réalisation des plantations forestières a été fixé à 36 mois.
En outre, deux années seront consacrées à l’entretien des plants», a indiqué le directeur de la conservation des forêts de Bouira. Selon lui, le projet dans sa globalité comporte plusieurs segments, entre autres, la plantation forestière de 83 ha avec les espèces du cèdre sur les hauteurs, le pin d’Alep et le cyprès au niveau d’autres zones. Par ailleurs, le projet n’a pas négligé les plantations pastorales chères à la région de la steppe.
Une surface de 25 ha a été réservée aux espèces fourragères d’Atriplex. La fixation des berges des oueds a également été prise en considération. L’entreprise réalisatrice plantera une quinzaine d’hectares en peupliers et eucalyptus sur les rives.
Les opérations comprendront également la plantation de 75 km linéaires de brise-vent avec des cyprès et des casuarinas, ainsi que la pose de pas moins de 1500 m3 de gabions de correction torrentielle pour lutter contre l’érosion du sol.
L’expérience de la plantation des arbres fruitiers dans la steppe de Bouira a donné ses fruits. Des dizaines d’oliveraies couvrent actuellement de larges superficies, donnant ainsi vie à ce qui fut jadis des plaines désertes.
Le programme dit de «Ceinture oléicole» et autres, réalisés il y a quelques années, ont porté la superficie oléicole de la steppe de Bouira à plus de 2500 ha.
Dans le nouveau plan de réhabilitation et d’extension, il est prévu aussi de planter pas moins de 70 ha en oliviers. En outre, les travaux sont à pied d’œuvre pour l’ouverture de 15 km de pistes agricoles dans plusieurs régions incluses dans le périmètre du barrage vert.
Quant au Haut-Commissariat de développement de la steppe, partie prenante du projet, l’une de ses missions est la réhabilitation de 4 marais.Tous ces nouveaux projets auront de nombreuses retombées positives sur l’écosystème de la région et sur l’économie locale, que ce soit dans l’immédiat ou sur le long terme.
Les 60 000 habitants des communes Sour El Ghozlane, Dirah, El Hakimia, Maâmoura, Ridane, Hadjra Zerga et Tagdit, comprises dans le périmètre du Barrage vert, en seront les premiers bénéficiaires.
«Il y a d’un côté, la création de centaines de postes d’emploi puisque la plupart des opérations de plantation sont manuelles. L’espace du Barrage vert et tout ce qu’il recèle apportera avec lui des changements culturaux et culturels», dira notre interlocuteur.