Après les essais techniques du téléphérique de Constantine effectués au mois de janvier dernier pour une réception prévisionnelle fixée pour le 8 mars, finalement cette date sera encore une fois différée.
Lors de notre déplacement sur les lieux, hier, nous avons bien remarqué que les travaux sont toujours en cours, particulièrement au niveau de la station du CHU Dr Benbadis.
A trois jours de la date fixée pour la livraison du projet, il n’y avait aucune cabine en ligne ni pour le cyclage ni pour les essais techniques. En interrogeant des travailleurs rencontrés sur les lieux à propos de l’avancement de la réhabilitation, ils ont affirmé que les travaux vont encore traîner et la date a été discutée par «leurs responsables» pour le 16 avril. Qu’y a-t-il exactement ? «Il y a eu un problème lors du lancement technique, suite à la mise en ligne des cabines. Tout le système s’est arrêté et les véhicules ont été retirés par les entreprises», a témoigné un des employés. Et de poursuivre que la réception ne sera même pas programmée pour le 19 mars.
Selon ses dires, le reste à réaliser, les essais techniques ainsi que les essais commerciaux vont prendre au minimum «un mois supplémentaire». Afin d’avoir la version officielle sur le problème technique signalé, nous avons contacté le directeur général adjoint de l’Entreprise de transport algérien par câbles (Etac) Larbi Boumediène.
Ce dernier n’a pas voulu se prononcer sur une date précise pour la réception voire la mise en service du téléphérique. Il s’est contenté d’expliquer que le problème a été signalé au niveau du moteur principal et toutes les mesures sont entreprises pour régler la panne. Mais pour combien de temps les travaux vont-ils encore durer ? Sachant que ce moyen de transport est à l’arrêt depuis 2018, pénalisant les Constantinois, particulièrement les habitants de la banlieue nord de la ville.
Le fait d’annoncer les essais techniques et une prochaine livraison a donné une fausse lueur d’espoir aux citoyens qui souffrent quotidiennement pour trouver un taxi. Seuls les conducteurs clandestins peuvent venir au secours des passagers, avec 40 DA la place ou 150 DA la course.
Pourtant, le trajet est assuré par les télécabines en 8 minutes entre la station Tatache Belkacem dans la vieille ville et celle de la cité Émir Abdelkader (ex-Faubourg Lamy), en passant par le CHU Ben Badis et traversant les gorges du Rhumel. Hélas !
Les Constantinois, qui espèrent le lancement des études voire des travaux pour de nouvelles lignes du téléphérique desservant Bekira et Daksi, sont contraints d’attendre une autre date à déterminer par les autorités compétentes.
Espérons que la prochaine date à annoncer sera la bonne et sera prise selon l’avancement réel des travaux.