Réhabilitation des lieux de culte à Constantine : Tous les projets seront livrés d’ici fin 2024

11/07/2023 mis à jour: 03:17
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Un crime patrimonial a été commis sur ce site

Après l’inauguration des mosquées historiques Lakhdar et Arbaïne Chérif dans la vieille ville de Constantine, une joie incommensurable s’est emparée des habitants. Ces derniers s’interrogent sur le sort du reste des monuments fermés depuis les préparatifs de l’événement «Constantine capitale de la culture arabe 2015 (CCCA)». 

Il s’agit exactement des deux mosquées Sidi Afane et Sidi El Kettani, ainsi que 8 zaouïas. Selon le maître d’ouvrage, qui n’est autre que la direction de la culture de la wilaya, l’étude pour la mosquée Sidi Afane est à sa troisième phase et d’ici le mois de septembre, les travaux de restauration seront enfin lancés. 
 

De nombreux obstacles ont fait que l’étude prenne tout ce temps, dont la direction de la prière (Qibla) qui était fausse, ainsi que la découverte d’une trentaine de tombeaux non identifiés. «Nous avons coordonné avec la direction des affaires religieuses pour le déplacement de ces tombeaux durant la phase d’étude pour que ça ne pénalise pas les travaux», a déclaré Lamine Gueroui, directeur de la culture de la wilaya de Constantine. 

Et de poursuivre sur Sidi El Kettani que l’étude est à sa deuxième phase avec une programmation d’un lancement des travaux durant le mois d’octobre prochain. Sachant que le cas de cette mosquée est plus délicat, à cause du massacre qu’a subi l’infrastructure ces dernières années durant les préparatifs de l’événement culturel de 2015. Un crime patrimonial commis sur place, selon une source bien au fait du dossier, où plusieurs éléments architecturaux ont disparu. 

Le bureau d’études ou l’entreprise engagée à l’époque n’avaient-ils pas pris au moins des photos de l’état initial de l’infrastructure avant l’ouverture du chantier ? Où se trouvent ces éléments architecturaux actuellement ? Comment faire pour avoir la genèse historique du lieu et achever les études pour ce patrimoine culturel et religieux existant depuis des siècles ? 

En réponse à toutes ces questions, M. Gueroui explique : «La direction de la culture a mis en place dans ce sens une commission mixte composée de l’Ogebc (Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés), l’ANSS (Agence nationale des secteurs sauvegardés) et les deux musées de Constantine pour examiner les phases de l’étude, dont surtout celle concernant la genèse. 

Chaque entité donnera son avis selon son domaine et ses champs d’intervention avant d’approuver l’étude établie.» Notons que l’opération de rénovation des 7 mosquées retenues après le dégel partiel, sur un total de 12 sites choisis lors de l’événement culturel de 2015, a coûté un budget de 59 milliards de centimes. 

La grande mosquée de Constantine et celle de Hassan Bey ont été réceptionnées entre 2019 et 2020. Pour la zaouia Bachtarzi, elle a été ouverte en 2021, suivie de la mosquée d’Arbaïne Chérif et Lakhdar avec ses annexes, dont l’école coranique et certains locaux en 2023. «Ce ne sont pas tous les locaux qui ont été touchés par la réhabilitation. Nous avons sélectionné ceux qui se trouvent en dessous des salles de prière nécessitant des travaux de confortement», a tenu à préciser M. Gueroui. Concernant le dossier des zaouïas, notre interlocuteur fait savoir que ce volet connaît un avancement considérable. «On avance doucement, mais sûrement, vu qu’il s’agit de restauration d’un monument historique. 

On n’a pas voulu ouvrir tous les chantiers à la fois et ne pouvoir les terminer à temps», a souligné le directeur de la culture, indiquant que l’étude pour la zaouïa de Saïda Hafsa a été approuvée. A propos de Tidjania inférieure, l’étude est à sa troisième phase et Tidjania supérieure sera octroyée prochainement à une entreprise qui n’a pas été payée depuis des années dans le cadre de l’événement culturel de 2015. Sa situation vient d’être réglée et elle entamera les travaux prochainement. 

Les zaouïas Taïbia, Aissaouia, Bouabdellah Chérif et Bachtarzi ont été insérées dans une seule opération, où le cahier des charges pour l’étude est en voie d’établissement. «On peut dire que le dossier de ces repères historiques est sur la bonne voie. Le lancement des travaux et des études des monuments de culte restants seront entamés d’ici la fin de l’année 2023. Nous allons ajouter un article dans le cahier des charges, imposant à l’entreprise de travailler selon la formule de 3 fois 8h pour les achever en 2024», a conclu Lamine Gueroui.

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