Il ne reste que 25 jours des délais pour la réception et l’ouverture à la circulation du projet de la rue Tatache Belkacem (ex-rue Thiers) située dans la ville de Constantine.
Le compte à rebours est lancé pour l’entreprise ainsi que pour la commune, qui a annoncé la livraison du projet avant la rentrée scolaire. Sur place, aucun avancement n’est visible à l’œil nu et l’état des lieux est presque stagnant. Selon le témoignage des habitants, le chantier était à l’arrêt pour une bonne période, sans aucun renforcement des équipes.
Car, il faut rappeler que ce projet a accusé un important retard. Il a été fermé dans l’immédiat suite à un affaissement survenu sur les lieux au mois de mai de l’année 2022. Cet effondrement a aggravé les fissures apparues sur les immeubles, menaçant la vie des habitants et des usagers de ce névralgique axe routier. Une étude géophysique globale des lieux avait été diligentée pour toute la voie sur un linéaire d’environ 300 m, s’étalant jusqu’à l’entrée du pont de Bab El Kantara.
Depuis, le projet n’a toujours pas été réceptionné et les travaux traînent toujours. D’ailleurs, le chef de daïra de Constantine, Djelloul Cheboui, s’est rendu jeudi dernier à la rue Tatache Belkacem avec le vice-P/APC et intérimaire du maire Nabil Bousbaa. Le but est de superviser l’avancement des travaux et insister pour sa livraison dans les délais. «Tous les pieux ont été installés sur place. Il ne reste que l’assainissement et l’AEP, avant d’entamer le revêtement de la route.
Cela, selon l’entreprise, est mille fois rien», a déclaré le chef de daïra de Constantine. Et d’affirmer que l’entreprise chargée de la réalisation, Cosider Géotechnique, s’est engagée à livrer le projet le 30 août. Portant le premier magistrat de la ville Charaf Bensari avait affirmé à la presse en marge de la session de l’Apc du 9 juillet que tout est achevé, dont les travaux d’assainissement et de l’AEP, et il ne reste que le revêtement du sol. «Nous avons refusé de faire du bricolage.
Donc, on a voulu aller aux profondeurs des profondeurs, avec l’installation de 124 pieux; ce qui a pris un peu de temps. L’assainissement et l’AEP ont été achevés et il ne reste que la remise en état des lieux.
D’après les déclarations des responsables de Cosider, dès qu’on règle les papiers et qu’ils soient payés, ils vont reprendre les travaux à une cadence accélérée. Le but est d’achever ce projet névralgique et important pour les citoyens, lycéens, travailleurs et habitants», avait-t-il indiqué. Notons également que le non-avancement des travaux a été incombé à la commune, par le chef de l’exécutif Abdelkhalek Sayouda et certains élus. Lors de la même session, certains élus ont évoqué les erreurs administratives entravant le paiement de l’entreprise.
Cette dernière avait, systématiquement, suspendu le chantier. «Quand on parle d’un marché octroyé dans le cadre du gré à gré, toutes les facilitations administratives doivent être mises à la disposition de l’entreprise chargée du projet. Surtout, quand il s’agit d’un projet si sensible. Malheureusement, la commune a joué un rôle important dans ce retard via les réquisitions signées le 6 décembre 2022 au profit de Cosider. Il a fallu, si vous vous rappelez, une délibération rectificative pour la prolongation de 4 mois desdites réquisitions concernant l’assainissement et l’AEP», a souligné un cadre de la commune, en gardant l’anonymat.
Les travaux de réhabilitation entamés sur place ont consommé jusqu’à présent plus de 150 millions de dinars. Le budget est resté ouvert et sera revu à la hausse.
Par ailleurs, de nombreux habitants appellent les autorités locales à accorder plus d’attention à l’immeuble situé à la rue Tatache Belkacem. «Et l’immeuble qui risque de s’écrouler, dont les fissures sont béantes et ouvertes sur plus de trente mètres, visibles sur une des photos publiées, prises par les services de la wilaya. Va-t-il rester dans cet état de délabrement, avec un gros risque de rupture et une probabilité importante de perte de vies humaines ?», Commente un des riverains sur la page de la wilaya de Constantine.