Accusant un important retard, le projet de réhabilitation de la rue Tatache Belkacem (ex-rue Thiers) sera finalement réceptionné, dès la prochaine rentrée sociale, selon les affirmations du maire de Constantine Charaf Bensari faites aux journalistes en marge d’une session extraordinaire, organisée hier dimanche 9 juillet à l’Hôtel de Ville.
L’ordre du jour du conclave a été consacré uniquement pour les travaux en cours de réalisation dans la rue en question, afin que l’assemblée délibère la prolongation de 4 mois des deux réquisitions signées le 6 décembre 2022 au profit de l’entreprise chargée du projet, Cosider Geotechnique en l’occurrence.
Ces réquisitions concernent les travaux d’assainissement et d’alimentation en eau potable (AEP) sur place. «La commission des marchés a émis une réserve par rapport au décalage d’un délai de trois jours. Donc on a organisé une session extraordinaire pour rectifier ce délai vis-à-vis de l’administration, afin d’être tranquilles et faire la situation de l’entreprise le plus normalement. L’essentiel est qu’on doit récupérer le projet avant la rentrée scolaire et dégager le maximum de travail à faire, selon les engagements de Cosider», a précisé le président de l’assemblée dans un entretien accordé aux journalistes.
Ces réserves sont-elles les causes réelles du retard de livraison du projet ? Rien à voir, répondra le maire, et l’entreprise a tout ce qu’il faut. Et de souligner que les causes réelles du retard sont liées aux imprévus apparus sur place. «Nous avons refusé de faire du bricolage. Donc on a voulu aller aux profondeurs des profondeurs, avec l’installation de 124 pieux; ce qui a pris un peu de temps. L’assainissement et l’AEP ont été achevés et il ne reste que la remise en état des lieux.
D’après les déclarations des responsables de Cosider, dès qu’on règle les papiers et qu’ils soient payés, ils vont reprendre les travaux à une cadence accélérée. Le but est d’achever ce projet névralgique et important pour les citoyens, lycéens, travailleurs et habitants», a indiqué le même interlocuteur, en présentant ses excuses aux citoyens pour ce retard qui «échappe à sa volonté». Pour rappel, cette rue a été fermée dans l’urgence suite à un affaissement survenu sur les lieux au mois de mai de l’année écoulée.
Cet effondrement a aggravé les fissures apparues sur les immeubles, menaçant la vie des habitants et des usagers de ce névralgique axe routier. De ce fait, une étude géophysique globale des lieux a été diligentée pour toute la voie sur un linéaire d’environ 300 m, s’étalant jusqu’à l’entrée du pont de Bab El Kantara.
Les travaux de réhabilitation entamés sur place ont consommé jusqu’à présent plus de 150 millions de dinars. Cela, sans compter le reste des travaux à effectuer, dont le goudronnage et la réfection du réseau d’assainissement du quartier Arbaine Cherif. Ceci dit le budget est ouvert et sera revu à la hausse. «C’est un budget fractionné. Il est question de plusieurs marchés en même temps», a expliqué Charaf Bensari.
Étude sur le boulevard Zighoud Youcef
Par ailleurs, et en réponse aux questions des journalistes sur l’affaissement récurrent enregistré au boulevard Zighoud Youcef, connu par le boulevard de l’abîme, le maire annonce le lancement d’une étude approfondie sur place. «On est en train de chercher la cause réelle pour pallier ce problème. D’après les premières réponses de l’étude menée, il est question d’un problème d’assainissement et des fuites d’eau.
On est train de faire une étude, octroyée à un laboratoire public pour diagnostiquer la situation du ce boulevard et surtout ne pas revenir en arrière lorsqu’on entame les travaux», a-t-il expliqué, affirmant un lancement du chantier juste après la livraison du projet de réhabilitation de la rue Tatache Belkacem.
Notons que cette partie du boulevard avait déjà fait l’objet de travaux de réhabilitation à deux reprises après un affaissement similaire. Mais le problème n’a pas été réglé d’une manière définitive et remonte à la surface à chaque fois.