La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a entamé hier une tournée des Balkans occidentaux, où elle visitera chaque pays candidat à rejoindre l’UE, rapporte l’AFP.
«Soyez certains que l’élargissement est la priorité absolue de mon nouveau mandat. Nous disposons désormais de tous les outils et instruments nécessaires», a-t-elle déclaré dès la première étape de son voyage, en Albanie, devant le Premier ministre socialiste, Edi Rama, lors d’une conférence de presse commune. «Nous sommes des fanatiques de l’UE», lui a-t-il répondu.
Mme Von der Leyen est ensuite attendue en Macédoine du Nord, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie, au Kosovo et au Monténégro.
L’élargissement à ce bloc d’un peu moins de 18 millions d’habitants entouré de pays membres est un débat vieux de 20 ans.
Pour lutter contre les influences économiques de la Chine et de la Russie, l’UE a mis sur la table six milliards d’euros, sous la forme d’un plan de croissance visant à doubler les capacités économiques de la région.
Le plan est articulé autour de quatre piliers : intégration au marché unique, marché commun régional, accélération des réformes fondamentales et augmentation de l’assistance financière. Mais les paiements seront soumis à des conditions strictes quant à la réalisation des réformes, notamment concernant l’alignement des partenaires sur la politique étrangère et de sécurité commune.
L’alignement diplomatique sera donc probablement au menu des discussions, en particulier en Serbie : Belgrade n’a jamais appliqué de sanctions contre Moscou, et le président serbe, Aleksandar Vucic, a remercié dimanche son homologue russe, Vladimir Poutine, lors d’un appel téléphonique, d’avoir assuré que la Russie fournirait des quantités suffisantes de gaz à la Serbie cet hiver. Cependant, il a décliné lundi l’invitation de V. Poutine à assister au sommet des Brics.
Autre question brûlante qui pourrait être abordée, celle du calendrier, alors que certains pays sont candidats depuis 20 ans et se lassent d’attendre.