La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi, a affirmé jeudi à Mila qu’«un travail est en cours pour encadrer l’activité de recyclage des déchets», exhortant à l’investissement dans ce domaine dans le cadre des lois en vigueur. «Le domaine du recyclage est important et certains l’exercent en dehors du cadre légal.
Cette situation exige une intervention de régulation qui évitera les risques pour l’environnement et pour les personnes impliquées dans le recyclage de certains produits dangereux», a souligné la ministre au cours de l’inspection du Centre d’enfouissement technique (CET) d’Ouled Bouhelouf, dans la commune de Mila. Mme Moualfi a préconisé, à ce propos, d’intensifier la sensibilisation avec l’association des acteurs de la société civile et les élus pour mettre en garde contre les risques du recyclage illégal de produits dangereux en milieu urbain, saluant les initiatives de sensibilisation menées par la direction de l’environnement de Mila avec l’association de médecins, d’associations et d’élus.
Elle a également appelé à inciter les jeunes notamment à investir dans le domaine du recyclage des déchets dans un cadre légal, évoquant la possibilité de créer des zones d’activités devant accueillir les projets lancés dans ce domaine avec la priorité donnée aux personnes ayant déjà exercé cette activité et souhaitent régulariser leur situation. A l’approche de l’expiration des délais fixés pour la régularisation des situations des entreprises classées mais confrontées à certains problèmes relatifs à l’environnement, la ministre a invité les chefs des entreprises concernées à saisir l’opportunité «avant la fin du mois d’avril prochain» et à se rapprocher des directions de l’environnement et des services de son département ministériel pour régulariser leurs situations conformément aux nouveaux textes.
Après avoir inauguré, en compagnie du wali de Mila, Mostefa Koreich, une station de traitement des lixiviats circulant entre les déchets du CET d’Ouled Bouhelouf, la ministre a salué cet acquis et insisté sur sa préservation et l’exploitation des eaux traitées dans divers domaines «excepté l’irrigation des cultures agricoles», précisant qu’un travail est en cours pour définir les modes de réexploitation des eaux usées, conformément aux engagements du président de la République. Au siège de radio Mila, Mme Moualfi, qui était accompagnée du directeur général de la Radio algérienne, Mohamed Baghali, a présidé la mise en service de l’énergie alternative dans cette radio, relevant à l’occasion l’importance de l’implication de tous dans la démarche de rationalisation de la consommation énergétique et d’utilisation des énergies renouvelables dans les administrations publiques.
Elle a souligné que l’orientation actuelle de son secteur est d’aller vers la fabrication de batteries de stockage algérienne à 100%. La ministre a suivi un exposé sur l’utilisation par radio Mila de tablettes numériques devenant, «à compter d’aujourd’hui jeudi, une radio numérique fonctionnant à l’énergie renouvelable», a indiqué le directeur général de la radio algérienne, avant de souligner que «50% des radios nationales n’utilisent plus de papier après leur numérisation».
La ministre poursuivra sa visite dans cette wilaya par l’inspection de plusieurs projets dans les communes de Aïn Tine, Mechira et Chelghoum Laïd.