Après avoir donné le coup d’envoi des travaux de réhabilitation des rues Didouche Mourad et 19 juin 1965 (ex-rues Caraman et de France) le mardi 20 juin dernier, les habitants de la ville s’interrogent toujours sur le lancement réel du chantier.
Dix-huit jours après, rien n’a été fait sur place, mettant en cause le sérieux des autorités locales, ainsi que celui de l’entreprise. «L’installation du chantier a eu lieu la veille de l’Aïd, coïncidant avec les festivités du 5 Juillet. Sachant que l’entreprise est issue de la wilaya de Batna», a justifié Charaf Bensari, maire de Constantine, ce retard d’environ une vingtaine de jours. Et de promettre un démarrage tangible des travaux avec une cadence accélérée aujourd’hui 8 juillet pour un budget de 24 millions de dinars. «J’espère qu’il n’y aura pas de travaux complémentaires au cours de la réalisation», a-t-il dit.
L’entreprise, selon notre interlocuteur, procédera au décapage total des rues sur un linéaire de presque 700 mètres. Cela pour remettre le sol à son niveau initial.
Car, il faut noter que le pavé de cette rue piétonnière est actuellement au-dessus de la norme et du réseau des constructions sur place. Tout un travail technique sera entamé pour refaire et corriger ce qui a été déjà réalisé auparavant à l’occasion de l’évènement Constantine capitale de la culture arabe 2015. «J’ai insisté à ce que ce soit un travail parfait sans surprise par la suite, effectuant des avaloirs de part et d’autre, tout le long du chemin pour qu’il n’y ait pas de problème d’assainissement comme cela a été signalé auparavant», a renchéri dans la même idée M. Bensari.
Et d’accuser, à propos du réseau d’assainissement endommagé, certains commerçants d’avoir fait des branchements illicites. Il a qualifié cet agissement de certains marchands d’un acte d’agression du réseau. Par ailleurs, le P/APC a profité de l’occasion pour lancer son appel en direction de la population.
Il sollicite les habitants, en particulier les commerçants, de faire preuve de patience durant les travaux à réaliser depuis l’entrée de la rue Didouche Mourad jusqu’au lycée Reda Houhou dans la rue du 19 Juin et de supporter surtout les aléas du chantier. «Il est question de mise en valeur et de préservation d’un pan de la ville et nous sommes contraints de passer par cette étape. Si c’était de mon ressort, j’aurais aimé que le projet soit finalisé dans un mois.
Mais tout dépend de la nature des travaux à effectuer sur place et la cadence à adopter», a souligné Charaf Bensari, rappelant que le sol sera couvert avec du béton imprimé «sous forme de pavé comme c’était dans les années 1960.» Pour ce qui est des dalles à enlever, notre interlocuteur a fait savoir qu’elles seront récupérées afin d’être réutilisées dans d’autres projets d’aménagement.
Selon ses précisions, ces dalles en granite, ayant coûté des sommes colossales à l’État, seront exploitées soit au pavement de la place de la Brèche, ou elles seront mises en réserve en cas de casse de carrelages des autres placettes. Pour conclure, le P/APC n’a pas manqué de réitérer son appel à l’aide des citoyens sur place, dont certains, particulièrement les commerçants, ont exprimé leur résistance face aux travaux.
«C’est logique, c’est leur gagne-pain et je les comprends. Mais, je rassure qu’une équipe, dont le subdivisionnaire de la direction des équipements publics (DEP) avec les éléments de la commune, veillera sur l’avancement des travaux et booster quotidiennement l’entreprise.
Même moi je serai à cheval pour qu’on puisse terminer dans les plus brefs délais dans les meilleures conditions», a-t-il indiqué. La durée des travaux déterminée jusqu’à présent est de 8 mois, s’il n’y aura pas d’impondérables.