Inefficacité devant le but, ballons qui n’arrivent pas à rentrer dans les cages adverses et des ratés inexplicables dans la dernière transmission, il n’en fallait pas plus pour invoquer le paranormal, sortilèges et fameux gri-gri africain à l’origine de la déroute.
Le cheikh Ibn Chanfira, raqi qui officie sur YouTube, explique que les matchs de l’EN ont quelque chose de paranormal et se déclare prêt à aller au Cameroun, pendant que le cheikh Mourad El Qaten, autre raqi vivant en France, a pris son billet pour assister au match contre la Côte d’Ivoire.
A tel point que la FAF, Fédération de football, a pondu un communiqué pour jurer qu’il n’a jamais été question d’envoyer un raqi à la CAN, même si l’ex-entraîneur Saadâne a avoué bien tard que le raqi Belahmar avait été convoqué à l’époque par Raouraoua, alors président milliardaire de la FAF, pour soutenir l’équipe nationale.
Entre la superstition et la rationalité, le cœur du supporter balance, alors que l’idée que Kamel Rezig ait touché le trophée de la Coupe arabe, qui a eu pour conséquence l’effondrement de l’équipe nationale, semble déjà plus logique, beaucoup plus que les messages de soutien du président Tebboune et du chef d’état-major à l’équipe nationale, qui auraient pu être envoyés à des catégories d’Algérien(ne)s qui ont de réelles difficultés.
Mais bref, si un match de football n’est pas entièrement rationnel, une équipe faible pouvant battre une équipe plus forte, pour le match contre la Côte d’Ivoire, deux écoles s’affronteront, pas footballistiques, mais mystiques, le célèbre marabout ivoirien Diabaté Kassoum, convoqué pour le match, et un raqi algérien. Lequel ? Belmadi a refusé de donner son nom ainsi que la composition de l’équipe, mais il sera là, peut-être même en qualité d’avant-centre à la place de Bounedjah.
Sauf que si la roqia et le gri-gri africain fonctionnaient, une équipe musulmane ou africaine aurait déjà gagné la Coupe du monde. Bien sûr, si l’Algérie gagne 7 à zéro, on devra réviser notre jugement.