Rajeunir: l’exercice physique fait reculer l’horloge des muscles vieillissants

07/02/2023 mis à jour: 23:15
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Une nouvelle étude montre comment l’exercice peut aider à rajeunir les muscles vieillissants. Les médecins appellent l’exercice physique une «polypillule», car il peut prévenir et traiter plusieurs des maladies chroniques associées au vieillissement. Une nouvelle étude sur des fibres musculaires de souris et d’humains montre comment l’exercice physique affecte l’expression des gènes. Les changements induits par l’exercice «reprogramment» l’expression épigénétique des fibres vers un état plus jeune. Les résultats pourraient fournir des pistes pour le développement de médicaments permettant d’imiter ces avantages chez les personnes qui ne peuvent pas faire d’exercice.

Les recherches montrent que les personnes qui font régulièrement de l’exercice renforcent non seulement leurs muscles, mais améliorent également leur état de santé général, quel que soit le moment de leur vie où elles commencent. Par exemple, des études récentes ont montré que l’exercice réduit le risque de maladies cardiovasculaires, ainsi que les maladies d’Alzheimer et de Parkinson chez les personnes âgées. A l’inverse, la réduction de la masse et de la force musculaires est associée à une moindre qualité de vie et à une mortalité plus élevée, toutes causes confondues. En raison de sa capacité avérée à prévenir et à traiter plusieurs maladies chroniques à faible coût, les médecins ont qualifié l’exercice physique de «polypilule» sans médicament dont presque tout le monde peut bénéficier.

L’exercice devrait être considéré comme un traitement améliorant la santé et pouvant prolonger la vie, au même titre que les médicaments et une alimentation saine. Les scientifiques espèrent qu’une meilleure compréhension de la façon dont l’exercice rajeunit les muscles âgés au niveau moléculaire fournira des indices pour de futures thérapies anti-âge.

Reprogrammer les fibres musculaires

L’exercice peut faire reculer l’horloge dans les fibres musculaires en favorisant la « reprogrammation épigénétique » des chromosomes dans les noyaux des cellules. L’épigénétique fait référence à la manière dont les modifications chimiques affectent l’activité ou «l’expression » des gènes. Par exemple, des protéines appelées facteurs de transcription peuvent stimuler l’expression de certains gènes lorsqu’elles se lient à des séquences d’ADN spécifiques. En 2012, le Dr Shinya Yamanaka a reçu le prix Nobel de médecine pour sa découverte que quatre facteurs de transcription peuvent transformer des cellules spécialisées et matures en cellules plus jeunes et plus souples, appelées cellules souches pluripotentes. Ces quatre facteurs sont appelés Oct3/4, Klf4, Sox2 et Myc, ou OKSM en abrégé.

Dans une nouvelle étude dont les résultats sont publiés dans The Journal of Physiology, les chercheurs ont comparé les effets des facteurs OKSM sur l’expression des gènes dans les fibres musculaires de souris qui avaient accès à une roue d’exercice et de souris qui n’y avaient pas accès.

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