Radia Maazouz est artisane dans la fabrication de savons à base d’huile d’olive et des bougies à base de la cire d’abeille. Ancienne vendeuse d’objets et de produits du terroir et artisanaux dans la ville de Béjaïa, elle se consacre à présent, totalement, pour la valorisation des sous-produits issus de la trituration des olives, entre autres.
Propos recueillis par Nasser A.
-Commencez, d’abord, par nous présenter vos savonnettes à base d’huile d’olive et ses dérivés ?
Le savon est plus que de l’or pour moi. J’utilise pour sa fabrication des ingrédients naturels, comme les argiles, le charbon, les amandes, la cannelle, etc. Pour les arômes ou les parfums naturels, je n’utilise que les huiles essentielles des plantes, dans le respect des produits bio, que je récolte par-ci, par-là, dans les différentes régions d’Algérie.
-Quels sont les bienfaits curatifs et esthétiques de leur usage ?
Le savon à base d’huile d’olive est nourrissant, hydratant, riche en polyphénols et en vitamine E, il aide à maintenir l’élasticité de la peau, empêche les signes de vieillissement en luttant contre les agresseurs externes.
-Parmi les difficultés sur lesquelles buttent les artisans, c’est la commercialisation. Comment vous vous débrouillez pour faire écouler vos savonnettes, sachant qu’en Algérie ce marché est très restreint ?
Malheureusement, je me suis rendu compte que c’est un secteur complètement délaissé et très mal organisé. La commercialisation et la distribution sont les soucis majeurs de tous les artisans qui peinent à trouver des espaces ou un mécanisme efficace pour écouler leurs produits. Ce qui les pousse à faire du porte-à-porte ou de s’appuyer sur leur propre réseau. Si on compte sur les exposions sporadiques, où tous les frais sont à la charge de l’artisan, les marges bénéficiaires sont minimes ! Enfin, pour arriver à voir le bout du tunnel, les artisans doivent s’organiser dans un syndicat comme l’ont fait ceux des pays voisins.