Mercredi 27 mars a été célébrée la Journée mondiale du fromage. Et si vous connaissez les célèbres emmental, comté, roquefort ou encore mozzarella, vous n’avez sans doute jamais goûté au casu martzu. Et pour cause, il s’agit du fromage «le plus dangereux» du monde.
A pâte dure ou à pâte molle, au lait de vache, de chèvre ou encore de brebis, frais ou affinés, il existe un nombre impressionnant de fromage. Rien qu’en France, plus de 1200 variétés sont ainsi répertoriées selon le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (CNIEL).
Ce mercredi 27 mars, Journée mondiale du fromage, est l’occasion de s’intéresser au casu martzu, un mystérieux fromage italien qui a la particularité d’avoir été désigné «le plus dangereux» du monde par le livre Guinness des records en 2009.
Un fromage infesté d’asticots
Produit en Sardaigne, le casu martzu (également nommé casu fragizu, casu modde ou casu cundhidu) est un fromage infesté d’asticots, explique CNN Travel. Les larves de «mouches du fromage», appelées scientifiquement Piophila casei, pondent en effet leurs œufs dans les fissures qui se forment dans le fromage, généralement du fiore sardo, le pecorino salé de l’île italienne.
Les asticots se frayent un chemin à travers la pâte, digèrent ainsi les protéines et transforment le produit en un fromage à pâte molle et crémeuse. Selon les amateurs, le casu martzu possède une saveur intense et épicée qui rappelle les pâturages méditerranéens et laisse un arrière-goût durant des heures.
Des amendes salées pour les vendeurs
Et si certains estiment que ce fromage est un aphrodisiaque, d’autres, en revanche, affirment qu’il pourrait être dangereux pour la santé. Selon eux, les asticots ingérés pourraient provoquer des micro-perforations dans l’intestin, précise CNN Travel, même si pour l’heure aucun cas d’infestation de larves n’a été détecté. Néanmoins, en raison des risques potentiels, la commercialisation du casu martzu est strictement interdite dans les pays de l’Union européenne.
Malgré cette interdiction, ce fromage - enregistré comme produit traditionnel de la Sardaigne et donc protégé localement - reste un produit apprécié par les habitants de l’île transalpine. Et les lourdes amendes (jusqu’à 50 000 euros) auxquels s’exposent les vendeurs de casu martzu ne semblent pas les dissuader de fournir ce mets rare aux consommateurs.
Ces dernières années, l’Union européenne étudie cependant l’idée de voir sa population se nourrir d’insectes car des recherches démontrent que leur consommation pourrait contribuer à réduire les émissions de dioxyde de carbone associées à l’élevage et ainsi à atténuer la crise climatique.