Quelle stratégie pour protéger l’environnement et la qualité de vie en Algérie ?

07/12/2024 mis à jour: 09:40
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Photo : D. R.

Par le Pr K. Benabdeli, Spécialité : Management environnemental

La protection durable de l’environnement et la qualité de vie dépendent étroitement de quatre piliers basiques que sont le pouvoir d’achat (aspects socioéconomiques), l’écologie (préservation des ressources naturelles : l’air, l’eau, le sol et le végétal), l’aménagement intégré des territoires (régions homoécologiques potentielles) et l’urbanisation durable (infrastructures respectueuses de l’environnement).

Le pouvoir d’achat reste fortement dépendant de la politique sociale et économique du pays et de leurs retombées sur le citoyen à la recherche d’équité salariale, de commodités de vie et de santé. Ce n’est qu’à travers une réelle maîtrise des territoires avec leurs potentialités que les investisseurs productifs peuvent améliorer la situation économique et ses répercussions sur les salaires et prise en charge réelle des travailleurs. Le salaire minimum actuel même s’il a été revalorisé ne répond que partiellement aux besoins vitaux des travailleurs face à l’inflation et à la cherté de la vie. Des études montrent que la qualité environnementale d’un territoire dépend du pouvoir d’achat, source de développement humain.

Diagnostic de la situation environnementale du territoire

Les dangers permanents qui menacent l’environnement et la qualité de vie sont au nombre de trois, à savoir :
L’aménagement du territoire : L’aménagement du territoire constitue la base fondamentale de tout projet national, régional et local de développement socioéconomique durable et ses retombées sur la population. Il se définit comme la recherche dans le cadre géographique et écologique de l’Algérie à travers une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources naturelles et de leur préservation ainsi que de l’activité économique.

Il s’articule autour des trois points : l’aménagement du territoire apparaît comme une exigence de justice spatiale par la correction des disparités ; il apparaît aussi comme une exigence économique en termes de croissance d’efficacité, de développement et de l’environnement, et repose sur une exigence technique qui introduit l’idée d’une spécialisation fonctionnelle des territoires, pilier du développement économique.

Actuellement, l’aménagement du territoire présente des signes de dysfonctionnement du système, car ce système d’organisation spatiale ne répond plus aux sollicitations du système démographique et économique. En Algérie, ce concept est né en 1987 avec la loi n°87-03 du 27 janvier 1987 relative à l’aménagement du territoire suivie de la loi n°2001-20 du 12 décembre 2001 relative à l’aménagement et au développement durable du territoire et du Schéma national d’aménagement du territoire qui a été adopté en juin 2010.

Ce dernier découpe le pays en 8 régions ne se basant sur aucune méthode intégrée et de planification écologique pratique d’aménagement et ne prend pas totalement en charge la protection de l’environnement et l’évaluation des potentialités de chaque espace.

L’état des lieux est alarmant puisque l’agriculture n’occupe que 8 millions d’hectares sur un potentiel de 20 millions, l’écosystème forestier n’occupe que 4,3 millions d’hectares sur les 12 potentiels ; la steppe, unique rempart naturel contre la désertification, ne couvre que 3 millions d’hectares sur les 8 potentiellement présents. L’érosion menace plus de 12 millions d’hectares au même titre que la désertisation et la désertification impactant 5 et 8 millions d’hectares annuellement, et les inondations faisant perdre au  pays plus de 5 milliards de mètres cubes annuellement sur les 15 reçus.

L’urbanisation : L’urbanisation est un autre fléau menaçant la qualité environnementale à travers son impact sur la population, les terres agricoles et qui ronge en moyenne plus de 8000 ha annuellement en moyenne. Toutes les grandes villes ont absorbé l’exode rural depuis les années 1975 de par leur attractivité économique et la qualité de vie.

L’étalement urbain ou «périurbanisation» est un phénomène apparu dès les années 1970 et qui s’est multiplié durant les années 1990 à cause du terrorisme et n’a fait que se pérenniser. L’exploitation des recensements et des statistiques de l’INS permet de faire une synthèse sur l’évolution de ces deux indicateurs. La population urbaine est passée de 6,7 millions en 1977 à plus de 30 millions. Pour répondre aux besoins en logements, plus 450 000 ha ont été bétonnés en 20 ans, soit une moyenne annuelle de 10 000 ha de terres agricoles. 

La projection des zones d’habitat urbain nouvelles en Algérie a tourné le dos à l’histoire d’une société toute entière pour se lancer sur le sentier incertain d’une occidentalisation à outrance de l’habitation, d’une standardisation excessive des logements où la composition architecturale et urbaine fait cruellement défaut. L’absence de prise en charge des spécificités régionales et locales, le caractère sommaire des études et l’inadaptation des règlements élaborés se sont traduits par la production d’un cadre bâti monotone et de qualité médiocre.

Cette urbanisation reste celle des années 70 concentrée sur l’habitat collectif en cité dense où les COS et les CUS restent assez élevés ignorant les infrastructures d’accompagnement. Le ratio d’espaces verts reste de l’ordre de 2 m2 par habitant au lieu des de 10 m2 imposés par des circulaires, la largeur des trottoirs ne permet pas la plantation d’arbres d’alignement, les places publiques quasi absentes ainsi que les jardins publics et les squares, les aires de stationnement. En absence de syndics et d’espaces de gestion collective de la qualité de vie au niveau des cités, il est utopique d’améliorer la qualité de vie dans ces cités dortoirs.

Les principales pollutions

Les eaux usées : L’Algérie dispose actuellement de 240 stations d’épuration des eaux usées (STEP) pour une population de 46 millions d’habitants. Le volume d’eaux usées rejeté est estimé à 3 millions de m3/jour, dont moins de 25% (1 million de m3/jour) sont effectivement épurés. Les eaux usées constituent un véritable potentiel estimé à 2 milliards à l’horizon 2030, un gisement quasi permanent moins onéreux puisque le coût de revient du traitement ne dépasse pas les 25 DA/m3.

L’épuration éviterait en plus la pollution des nappes phréatiques et permettrait d’irriguer au moins 500 000 ha. Les capacités actuelles de traitement répondant aux normes ne dépassent pas 800 000 m3. Pour accroître les capacités de traitement, il faut recourir au lagunage et à la phytoremédiation au niveau des petites agglomérations dépourvues de tissu industriel.

La pluviométrie qui concerne surtout la partie septentrionale du pays est estimée entre 15 et 19 milliards m3 avec des possibilités de récupération extrêmes de 7 à 9. Seule une petite fraction de 3 milliards m3 s’infiltre pour recharger les nappes souterraines, d’où la nécessité d’un accroissement du taux de couverture végétal à travers un programme d’agroforesterie sur au moins 10 millions d’hectares. Les déchets : avec un volume moyen annuel de déchets domestiques de plus de 18 millions de tonnes où plus de 90% sont enfouis alors que 80% de ces déchets constituent un gisement inépuisable de matière première.

Le tissu industriel en Algérie génère annuellement plus de 325 000 tonnes de déchets, tous types confondus, estime un responsable à la direction générale de l’environnement et du développement durable au ministère, soulignant que près de 50% de ces volumes peuvent être recyclés au sein même des unités industrielles. Le recyclage des déchets reste de l’ordre de 10% et ne concerne que les métaux ferreux et le plastique. 80% de nos déchets sont enfouis dans des CET et exigent en moyenne plus de 200 ha annuellement à cause d’une politique axée sur l’enfouissement décrétée depuis 2001.

La politique de gestion des déchets engagée en Algérie depuis 2001 devait répondre à l’absence d’infrastructures de mise en décharge des déchets, ce qui s’est soldé par 3000 décharges sauvages sur le territoire national dont 350 au niveau des 40 grandes villes du pays, représentant une superficie totale de 150 000 hectares. A l’horizon 2030, le nombre de CET atteindra 150, ce qui est une aberration avec le devenir de ces CET et leurs impacts environnementaux à long terme.

Il y a lieu de souligner que ces centres reçoivent un gisement de matières premières facilement recyclable à plus de 60%. Avec un taux de croissance annuel de 3%, le gisement des déchets domestiques en Algérie avoisinera les 20 millions de tonnes à l’horizon 2030 ; avec la même stratégie, notre pays perdra plus de 50 milliards de dinars.

Actuellement, pour enfouir nos déchets, il nous faudra aménager annuellement 10 CET nouveaux chaque année et condamner plus de 250 ha de terre pour enfouir des déchets polluants qui se transforment en bombe à surveiller pendant des décennies. Les conséquences sur les facteurs environnementaux de ces décharges sont catastrophiques, mais n’ont jamais été évaluées.

L’absence d’infrastructures prenant en charge les déchets a été le facteur déterminant la stratégie de gestion des déchets en optant malheureusement sur le concept d’enfouir les déchets dans des CET ou des décharges contrôlées. Ce choix politique n’a rien de technique puisqu’il n’a fait que transférer le problème au lieu de le régler définitivement. 

Le danger que représentent les déchets enfouis n’est pas évalué à sa juste valeur, autrement la politique d’enfouissement serait bannie depuis longtemps. Faute d’avoir initié le développement des filières de gestion des déchets ménagers et assimilés, l’Algérie perd chaque année entre 35 et 40 milliards de dinars et des milliers d’emplois permanents.

La pollution atmosphérique 

La mobilité s’est accrue et le parc automobile a fortement augmenté. Le pays compte plus de 8 millions de véhicules dont 60% sont en diesel et seulement 5% en GPL. Ce parc automobile, qui est relativement âgé,  de plus en plus diésélisé, engendre de plus en plus d’émissions de particules fines et de suies. Les émissions de particules sont en nette croissance et dépassent les 15 kT (CO, COV, NOX et Pb). On estime aujourd’hui qu’en Algérie, chaque année, 10 à 12 millions d’habitants consultent pour des épisodes aigus de maladies respiratoires, certains nombres de ces épisodes sont directement en relation avec l’exposition à la pollution de l’air.

L’exploitation de quelques études épidémiologiques souligne que les symptômes respiratoires représentent 10 % des motifs de consultation, les crises d’asthme représentent 30% des causes, les infections respiratoires hautes 30%. Il existe une corrélation entre les niveaux quotidiens de particules et les exacerbations de symptômes respiratoires.

L’exposition aux PM10 est de l’ordre de 4 % où le niveau moyen journalier des PM10 fluctue entre était 43 et 53 mg/m3 et peut atteindre en hiver 64 mg/m3 vs 37 mg/m3. L’Algérie est classé à la 58e place en matière de pollution atmosphérique avec un taux de 17,8 microgrammes par mètre cube d’air, soit 4 fois plus supérieur que la valeur indicative annuelle de PM2,5 de l’OMS.

La charge de morbidité liée à la pollution de l’air est de 24% à l’échelle mondiale et de 25% dans les pays en voie de développement, dont l’Algérie qui enregistre chaque année 2500 décès liés à la pollution de l’air dont la cause essentielle est les émanations automobiles en milieu urbain.

Les concentrations journalières moyennes mesurées dans différentes études universitaires sur les PM1, PM2,5 et PM10 induites par le trafic routier varient entre 10,45 à 26,24 μg m-3, 18,53 à 47,58 μg m-3 et 43,8 à 91,62 μg m-3. La consommation nationale de produits pétroliers a atteindra 20 millions de tonnes en 2024 contre 17 millions en 2022, soit une augmentation de 3,5% sous l’effet de la dynamique économique que connaît le pays. La consommation de butane a atteint 1,2 million de tonnes et la consommation de propane a atteint 130 000 tonnes.

L’exploitation de la troisième communication nationale de l’Algérie à la convention- cadre des Nations unies sur le changement climatique en octobre 2023 et le rapport d’inventaire national des émissions et des séquestrations des gaz à effet de serre (volume 1) de 1994 permettent d’avancer le chiffre de 280 équivalent CO2 MT soit un ratio par habitant de 6,5 équivalent CO2(t).

Pour la période 2002-2022, les émissions de GES de l’Algérie ont enregistré une hausse de 61%, passant de 175,47 Mt (CO2eq) à 281,97Mt (CO2eq). Les principales sources de ces émissions sont dans un ordre décroissant l’énergie, l’industrie, les déchets et l’agriculture. Les principaux composants de ces GES sont N2O, CH4 et CO2 avec respectivement 1%, 28% et 71%.

Quelle stratégie pour protéger l’environnement et la qualité de vie ?

Les principales atteintes à l’environnement et à la qualité de vie ont comme source : 
-Un aménagement du territoire non intégré et non durable
-Une industrie ne prenant pas en charge tous ses rejets
-Une urbanisation essentiellement sur des terres à vocation agricole
-Une absence de commodités dans les quartiers et dans les cités dortoirs
-Un transport encore polluant et âgé générant des nuisances
-Une production de déchets constituant un gisement de matières non exploité
-Des eaux usées très hétérogènes peu recyclées
-Difficulté à gérer les nuisances, les pollutions, les eaux usées  et les déchets

Aménagement intégré durable du territoire à travers un SCOT (Schéma de cohérence des territoires) qui permet à court, moyen et long terme de faire un réel diagnostic technico-écologique induisant une identification des espaces homoécologiques avec leurs caractéristiques géographiques, écologiques, physiques évaluant les potentialités induisant la stratégie d’exploitation durable.

Industrie et énergie : deux sources principales d’atteinte à l’environnement et à la qualité de vie : l’encouragement de nouvelles sources d’énergie renouvelables, telles que le solaire, le GPL, le LPG/C et le GNC induisant une réduction des émissions de substances nocives, comme l’ozone et les polluants atmosphériques. Chaque unité de production doit être dotée d’un programme issu d’un audit environnemental et d’une étude de danger réalisés par des bureaux d’études réellement spécialisés.

L’urbanisation : l’arrêt de l’extension des villes dépassant les 250 000 habitants afin de maintenir un environnement propre et une qualité de vie en optant pour le concept d’aires métropolitaines. Orienter l’urbanisation vers les Hauts-Plateaux et le Sud en intensifiant les voies de liaison.

La politique urbaine source d’impacts environnementaux et de qualité de vie devrait être la principales préoccupation du secteur en imposant une urbanisation durable où le coefficient d’occupation du sol (COS) doit être remplacé par le coefficient d’utilisation du sol (CUT), réserver une superficie appréciable pour l’infrastructure d’accompagnement, éloigner les barres de bâtiments d’au moins 50 m, ne construire que des bâtiments individuels ne dépassant pas les 20 logements, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables (isolation thermique et phonique), l’augmentation du ratio espaces verts de 4 à au moins 10 m2 par habitant, la réservation d’espaces pour les places publiques, les jardins publics et des trottoirs larges acceptant les arbres d’alignement et l’institution d’un syndic de gestion des cités collectives.

L’agriculture : avec le Barrage vert dans sa conception qui doit être revue au regard de l’échec antérieur en favorisant l’agroforesterie, la réhabilitation des steppes, la production locale d’espèces adaptées et endémiques à la région méridionale (genévrier, balanites, robinier, acacia, lentisque. Rénover les techniques de plantation à travers de nouvelles techniques de production et d’agréage des plants à utiliser. Les écosystèmes forestiers doivent être adaptés au réchauffement climatique à travers une nouvelle approche d’agriculture durable évitant les intrants et les pesticides chimiques et de synthèse, interdire toute destruction d’écosystèmes steppiques,

Le transport : ce secteur impacte l’environnement et la qualité de vie en permanence et doit opter pour une interdiction des véhicules diesel de circuler en ville. A cela s’ajoute un contrôle technique rigoureux des véhicules suivi d’un remplacement des carburants liquides par des alternatives alimentées au gaz, comme le GPL et le GN. Promouvoir les transports en commun. Installer des stations de transfert dans la périphérie des villes afin de diminuer l’entrée en ville de camions et de bus. Réhabiliter le stationnement réglementé côté pair et impair, ce qui permettra de diminuer le nombre de véhicules en ville de 50%.

Les déchets : ils constituent un gisement inépuisable estimé à plus de 10 millions de tonnes annuellement auxquels il faut ajouter au moins 300 000 tonnes de déchets industriels et un million de tonnes de déchets composés de gravats divers. Il y a lieu de réviser toute la stratégie de gestion des déchets en ayant comme objectif l’élimination des CET en installant une déchetterie par 200 000 habitants pour dynamiser le tri à la source puisque les déchets valorisables seront vendus selon un coût réglementé au niveau national pour éviter la circulation des déchets.

Cette opération permettra dans un temps relativement court de diminuer le volume d’au moins 30%. Il y a lieu de prévoir des encouragements fiscaux et des subventions du fonds de l’environnement pour la mise en place d’unités de traitement et de valorisation des déchets. Il faut abandonner le concept de pollueur-payeur au profit d’obligation à toute installation polluante de prendre ou sous-traiter ses déchets et nuisances.

Les entreprises du bâtiment doivent recycler leurs déchets inertes souvent dangereux et déposés dans des décharges sauvages ou semi-contrôlées sans aucun impact financier. Les CET ne doivent que recevoir les déchets ultimes avec possibilité d’opter pour l’incinération au lieu de l’enfouissement à travers un choix écologique de techniques d’incinération pour éviter d’avoir à transformer chaque année plus de 200 ha en dépotoir.

La santé : elle reste étroitement liée à la qualité de vie donc à l’écologie et l’environnement, mais le système de santé algérien subit depuis 30 ans les conséquences d’une transition sanitaire accélérée. On assiste aujourd’hui à une double morbidité caractérisée par la persistance des maladies transmissibles et l’émergence des maladies chroniques qui touchent près de 60% de la population.

Une situation favorisée par une transition démographique caractérisée par le vieillissement, une urbanisation ignorant la qualité environnementale, un transport et une industrie polluants et des déchets dangereux pour la salubrité et la santé. Seule une politique volontariste axée sur l’écologie, l’environnement, le pouvoir d‘achat, l’application de la réglementation, une réelle écoute de la société civile à travers des conseils consultatifs et une protection des territoires protégés des altérations permettent de préserver la qualité de vie.

Conclusion

Les principales sources de dangers sur l’environnement et la qualité de vie sont de trois catégories : l’industrie (rejets et impact sur l’air, l’eau, le sol et les êtres vivants), le transport (nuisances, maladies, pollution atmosphérique) et l’urbanisation (nuisances, bruits, impacts urbains, population, consommation, déchets). 

La protection de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie restent tributaire d’un Schéma de Cohérence des Territoires (SCOT) identifiant les potentialités de chaque paysage homogène d’où une révision total du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) et des SRAT où les volets écologie et qualité de vie doivent être pris en charge.

Le concept des PDAU est à revoir pour instaurer l’éco-quartier seule alternative pour préserver l’environnement et la qualité de vie. Le processus de durabilité urbaine et industrielle peut aussi provenir de la société civile, mais cela reste rare en Algérie puisque les responsables ne sont pas souvent à l’écoute de la société civique et ses critiques constructives. Dès lors, la durabilité se met davantage en œuvre sous la forme de politiques publiques qui doivent largement s’appuyer sur des pratiques de participation citoyenne.

Le terme d’écoquartiers doit permettre d’asseoir et de corriger les approches politiques car la dimension de « quartier » durable constitue un vaste champ de questionnement. Le quartier durable est celui qui est souhaité comme tel par la collectivité locale porteuse ; elle cherche y à mettre en œuvre un urbanisme durable. 

Les impacts sur l’écologie et ses composantes que sont êtres vivants, les écosystèmes et la géographie sont alarmantes et se traduisent par une augmentation des maladies dues au stress, à la pollution de l’air, de l’eau, des végétaux, des déchets et des rejets industriels toxiques.

En dépit d’une réglementation assez riche et précise, notre environnement reste menacé en permanence par des comportements faisant fi de ces textes. L’homme constitue le réceptacle de ces pollutions qui affectent sa santé et sa qualité de vie puisqu’il se positionne au sommet de la chaîne alimentaire et de la pyramide écologique.

K. B. [email protected]

 

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