Ya-t-il une autorité au sein de la Fédération algérienne de football (FAF) qui veille au respect des statuts et des règlements généraux et qui contrôle les activités du football placées sous son autorité sur toute l’étendue du territoire national ?
La question est d’une brûlante actualité pour tout ce qui se passe actuellement. Comme toujours, malheureusement, la FAF pointe aux abonnés absents et semble se désintéresser totalement de ce qui se passe au niveau de ses démembrements. La liste des victimes de son laisser-aller augmente de jour en jour.
Ce qui se passe au niveau de la Ligue de wilaya de football de Bouira en est la parfaite illustration. Elle a fait l’objet d’une déstabilisation caractérisée de la part de certains cercles au sein de la Fédération, en 2018, et elle continue de manger son pain noir sous les yeux et l’autorité de la Fédération maintes fois alertée sur les graves dépassements et dysfonctionnements enregistrés sans qu’elle intervienne.
Le dernier en date est la préparation de l’assemblée générale élective partielle qui doit se tenir le 28 mai courant. La commission électorale, «organe habilité à organiser et superviser la procédure électorale et de prendre toute décision y afférente» (article 3-1, principes de base du code électoral) n’a pas pu mener sa mission.
Son président et ses membres ont à maintes reprises dénoncé les blocages et entraves de leurs activités et missions par le secrétaire général de la Ligue. Les membres de la commission électorale ont alerté le président et le secrétaire général de la FAF qui n’ont pas bougé le petit doigt.
Dans les multiples correspondances adressées au SG de la FAF, Mounir Debichi, ils ont attiré son attention sur les multiples et répétés dépassements.
Il faut rappeler que le code électoral de la FAF donne les pleins pouvoirs à la commission électorale, comme le stipule l’article 1-2 (champ d’application) : «Le présent code s’applique aussi aux élections au sein de toutes les entités subordonnées à la FAF, dont le contrôle réglementaire et procédural lui revient exclusivement».
La FAF et la Ligue de Bouira n’ont pas respecté le code électoral. Dans son courrier adressé à la Fédération le 28 avril 2022, la commission électorale a dévoilé l’ordre du jour de la réunion et la feuille de route détaillée de l’élection partielle avec le calendrier et les dates de dépôt de candidatures, étude des dossiers de candidatures, publication de la liste des candidats, dépôt des recours, publication définitive de la liste des candidats retenus et date de l’assemblée générale élective le 28 mai 2022. Cette feuille de route n’a pas été respectée.
La commission électorale a été mise sur la touche, ses prérogatives confisquées. A quelles fins ? Par son silence, sa passivité pour ne pas dire sa complicité, ce serait grave, la fédération s’est rendue complice de graves dysfonctionnements intervenus à la ligue de Bouira.
Une enquête mérite d’être ouverte pour connaître tous les tenants et aboutissants de ce qui se passe à la ligue de Bouira depuis 2018.