Le rêve de la sélection tunisienne de vaincre le signe indien face au Burkina Faso et se qualifier aux demi-finales pour la deuxième fois consécutive, s’est estompé samedi soir, au grand dam de Msakni et consorts.
Les Aigles de Carthage se sont inclinés sur le score de 1 à 0, sur un but signé du jeune Dango Ouattara, consécutivement à une contre-attaque dans le temps additionnel de la première période. Bien servi par un partenaire, Ouattara, parti comme une flèche du rond central, résiste à la charge du duo Haddadi-Brown, avant de battre le portier Ben Saïd d’un tir splendide. L’attaquant Burkinabè, expulsé en fin de match, suite à une agression sur Ali Maâlouli, sera le grand absent en demi-finale mercredi. Même si la qualification des Etalons ne souffre d’aucune contestation, les Tunisiens méritaient aussi un meilleur sort, n’était le manque de chance sur plusieurs tentatives, notamment de Wahbi Khazri (28’ et 57’), Jaziri (35’) et Ali Maâloul (68’).
Les joueurs tunisiens, qui ressentaient encore les effets de la Covid-19, n’ont pu faire la différence même en supériorité numérique. Les hommes de Mondher Kebaier, très disciplinés tactiquement, ont fait pourtant le plus dur face au Nigeria, mais encore une fois les Burkinabè se sont dressés sur leur chemin comme en 1998, 2013 et 2017. Le coach tunisien assume entièrement la responsabilité de l’échec en déclarant à la fin de la partie : «Huit joueurs victimes de la Covid-19 étaient à l’écart pendant cinq jours. Ils venaient à peine de reprendre sans épargner le moindre effort. Je n’ai aucun reproche à leur faire, malgré les occasions ratées, notamment en seconde période. Je suis totalement responsable du résultat.»
La Tunisie doit tourner rapidement la page de la CAN 2021 pour se concentrer sur le match barrage pour le Mondial 2022 face au Mali dans moins de deux mois. Les Tunisiens ayant participé à cinq Coupes du monde (1978, 1998, 2002, 2006 et 2018) doivent se méfier des Aigles du Mali à la recherche de leur première participation à une Coupe du monde.