Le vieux quartier de la ville de Béjaïa, l’Houma Oubazine, «se noie» dans les eaux usées après l’éclatement de plusieurs égouts. Au-delà de l’air irrespirable en raison des puanteurs que dégagent ces eaux ménagères, les habitants craignent le pire : le déclenchement d’épidémies comme le choléra ou autres maladies à transmission hydrique (MTH).
Les représentants de l’association du quartier, les Deux Fontaines, tirent la sonnette d’alarme sur ce qui prévaut depuis plusieurs semaines dans leur quartier.
«Les habitants vivent une situation cauchemardesque», fulmine un représentant de l’association. En effet, «moins d’une année après la réfection totale du réseau des conduites des eaux usées et le système de drainage des eaux pluviales, suivie du revêtement de la route de l’Houma Oubazine, survient subitement une série d’éclatements du réseau d’assainissement», tonne notre interlocuteur.
Le ruissellement incessant des eaux usées sur la chaussée n’est pas sans conséquences sur la route. D’ailleurs, ajoute-t-il, «de larges affaissements et des trous profonds sont apparus sur cette route, rendant la circulation automobile difficile, surtout la nuit». Le mauvais état de la route est aggravé par d’interminables travaux de gaz et de réfection des conduites d’eau potable.
A ce propos, les habitants de ce quartier attendent toujours que les autorités interpellent les entreprises concernées afin de réparer les dégâts, en opérant une remise en état des voies de communication conformément à leur cahier des charges de ces opérateurs. Interpellés, les services de l’APC «n’ont, jusqu’à ce jour, fait que constater ce massacre, et nous attendons toujours qu’elle réagisse», dit un des habitants du quartier.