Un projet de décret exécutif portant des mesures incitatives pour multiplier et encourager la publication d’articles scientifiques dans des revues internationales est en cours d’élaboration par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique», a annoncé Hakim Harik, président du Comité national pour la promotion de la visibilité et le classement des établissements d’enseignement supérieur.
Intervenant, dimanche, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1, le responsable explique que ce projet incitera les chercheurs à publier davantage dans des revues spécialisées. L’idée de cette démarche et d’arriver à une «meilleure visibilité de nos chercheurs mais aussi de nos établissements universitaires», surtout que ce type de publications joue un rôle essentiel dans le classement mondial pour l’excellence scientifique des universités.
«Nous sommes en train d’encourager nos chercheurs à être plus productifs. Toutes les mesures sont mises en place pour parvenir à cet objectif», insiste-t-il, notant que la tutelle prépare aussi, pour le même objectif, le projet de création de pôles universitaires. Sans apporter plus de détails sur les critères de fusionnement par exemple, Hakim Harik affirme qu’il s’agit d’un projet en cours pour «une plus grande force».
Des pôles bien étudiés pour un meilleur classement et une production de la recherche scientifique. M. Harik dit que jusque-là, des résultats remarquables ont été enregistrés en termes de classement.
Le président du Comité national pour la promotion de la visibilité fait savoir que le classement le The Young (le Times Higher Education) a fait ressortir que le nombre des universités algériennes classées est passé de 11 à 21 entre 2023 et 2024. En 2018, une seule université était classée !
Les indices de ce classement se basent essentiellement sur la formation, la qualité de la recherche scientifique, l’ouverture de ces établissements au plan international et aussi l’innovation et son impact sur l’industrie, argumente M. Harik qui fait savoir aussi qu’en 5 ans, soit de 2018 à 2023, il y a eu 1000 publications, l’équivalent de 150 publications annuellement.
En prenant en compte ces indices de classement, le représentant du ministère estime que l’Algérie est classée première en Afrique et dans le monde arabe. Un pas significatif est enregistré dans ce domaine, d’où tous ces efforts pour maintenir ce niveau et surtout atteindre d’autres classements.
A rappeler aussi qu’un autre classement mondial des universités, à savoir le Webometrics, vient de révéler, dans son classement 2024, que 13 des universités algériennes comptent parmi les mieux classées mondialement.
Parmi celles-ci figurent l’université des Frères Mentouri de Constantine, l’USTHB d’Alger et celle de Aboubaker Belkaid de Tlemcen. Le critère de ce classement est celui de la visibilité sur le Web. «Il s’agit d’un reflet sur le mode de recherche effectuée dans nos établissements universitaires dans toutes les spécialités», conclut M. Harik.